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Pollux
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Un jour
Soleil mon unique oraison Pour illuminer mon trépas Pourquoi saurais-tu sans raison Un beau jour arrêter mes pas ?
Et toi ma profonde douleur N’aurais-tu pas un jour assez Des fleuves de pleurs de mon cœur Pour cesser de me pourchasser ?
Et vous poèmes de ma main Nés de quelconques rêveries Seriez-vous un jour lendemain ? Auriez-vous par le temps péri ?
Et vous amours que j’ai connues Puissiez-vous un jour regretter En vos âmes mises à nu N’être à mes côtés restées.
Quand le miroir.
Quand le miroir de mes âges Ne me montrera plus que l’image D’un homme au vieux visage Peau creusée par les flots de mes pleurs
Quand le miroir de ma rage Me montrera que ma vie Ne fut qu’impuissance à taire les cris D’un monde aride de joie et riche de douleurs
Quand le miroir de mes rêves Se sera brisé de n’avoir rien construit Quand je verrai mes nuits N’avoir point d’avenir
Quand le miroir de ma jeunesse brève Reviendra sadique en ma tête Pour dresser l’étendard de ma défaite Alors je pourrai mourir…
Pégase
Pégase sur l’azur sanglant Au galop va venir à moi Faire claquer ses sabots brillants Sur mon cœur distillant l’émoi
Reine marchant dans mes rêves Ton doux visage transparent En rose change mon glaive Je ne verserai plus le sang
Je vais m’agenouiller ici Aux pieds d’un soleil chatoyant Pour toucher du doigt l’infini Et tous ses astres flamboyants
Souvenirs ! Larmes et baisers J’ai vécu, endormi, serein Dans la main douce et rosée D’une étoile en satin.
Si Vénus …
La nuit vient caresser les trottoirs L’amour vient briser ma mémoire Mon cœur crucifié Bat pour des belles pétrifiées
Frêle esquif sur l’océan Bateau ivre, dans l’infini errant J’irai déchirer mes flancs Sur les récifs du néant
Doux regards et parfum de cannelle Dans la bouche la langue devient diamant Les mots, étincelles… Et la salive, encens…
Miroir amnésique Seul le temps ; malin Te donne le pouvoir magique De montrer de nos rides le parfait dessin
D’une île ; d’un rêve ; de toi, je ferai mon empire Je ne connais pas ton nom ou ne sais pas le retenir Je te donnerai mon cœur ; belle inconnue Et de ma tête enfin viderai le contenu.
Couleurs
Des rêves bleus Quand mer et azur en un jeu Emplissent doucement ma tête En une somptueuse fête
Des rêves mauves Quand de ma bouche se sauvent Tant de mots Venant mourir sur ta peau
Des rêves roses Quand en toi je repose Quand amour devient désir Et ton corps havre de plaisir
Des rêves rouge sang Quand la nuit j’entends Mes larmes ruisseler Sur mes pages immaculées
Des rêves blancs Quand par toi je suis vivant Quand tu brises mes chaînes Et dans ton royaume m’entraîne
Nous…
Douceur du matin Sur ce petit chemin prendre ta main Se laisser envahir par le plaisir Tout contre moi te tenir…
Caresser ta peau comme effleurer la rose, Ta tête au creux de mon épaule repose Et je sens ton souffle sur mon cou O, oublier les autres et leurs courroux…
Mon être vient se fondre en tes yeux Et jamais n’ai été si heureux ; Et nous savons bien tous deux Nous dire « je t’aime » en restant silencieux…
Que nos cœurs débordants En un seul battement Se conjuguent indéfiniment Pour vivre un éternel printemps…
Eux
Corps de femme se fend Pour tant de plaisir Mots d’amour, de désir Seule la nuit les entend
Ils se mêlent tous deux Comme des sangs, comme des eaux
Ils ont en eux le feu Source de vie…
EMBRYON DE PARADIS… L’AMOUR S’ENFUIT…TOUT EST FAUX…
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