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1822 En janvier, le futur poète entre au Collège Louis-le-Grand, mais il n'y restera que trois mois. Il sera ensuite inscrit au Collège Charlemagne où il fera la connaissance de Gérard de Nerval.
1827 Gautier s'exerce à la littérature et, surtout, à la peinture. À l'époque, il fréquente l'atelier de Rioult.
1829 Le 27 juin, il fait une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui donne aussitôt le goût de la littérature alors qu’il se prédestinait plutôt à la peinture.
1830 Fidèle à Hugo, Gautier assistera avec éclat et enthousiasme à la première de son drame « Hernani », le 25 février 1830. Lors de cette soirée mouvementée, restée dans l'histoire littéraire sous le nom de «bataille d'Hernani», Gautier participe à la fameuse bataille où, parmi les défenseurs de Hugo, il se fait remarquer par son fameux gilet rouge. Avec Pétrus Borel et Gérard de Nerval, Gautier forme ce qu'on appellera plus tard le «petit Cénacle». La même année, il publie des « Poésies » qui ne se feront pas remarquer.
1831 Publication de « La Cafetière », conte fantastique, dans « Le Cabinet de lecture ».
1832 Fin octobre, publication d’« Albertus ou L’Âme et le péché », légende théologique.
1833 En août, publication des « Jeunes-France ».
1834 Il travaille à « Mademoiselle de Maupin », ouvrage qu’il a commencé dans l’été de 1833.
1835-36 Publication de « Mademoiselle de Maupin », roman qui fera scandale, notamment par certaines évocations de l'homosexualité féminine. À la même époque, Gautier vit de son travail dans le journalisme.
1838 En février, publication de « La Comédie de la mort ». Gautier se distingue nettement des autres romantiques par son souci formaliste, qui annonce celui de Baudelaire et des Parnassiens.
1839 En janvier, publication d’« Une Larme du Diable », mystère.
1840 Voyage en Espagne ce qui l'inspirera dans la composition de « Tro las Montes » et d’« Espana ». La même année, le poète tombe amoureux de Carlotta Grisi, une célèbre danseuse.
1841 En juin, première représentation et publication de « Giselle », ballet inspiré d’une légende allemande racontée par H. Heine dans « De l’Allemagne », et que Gautier a écrit tout spécialement pour Carlotta Grisi.
1843 En février, publication de « Tra los montes », qui regroupe les feuilletons des récits de voyage en Espagne. En avril,mai,juin c’est la préparation de son ballet « La Péri » à l’Opéra ; Gautier veille particulièrement aux décors.
1844 Gautier est désormais l'amant d'Ernesta Grisi, la sœur de Carlotta.
1845 En juillet, publication des « Poésies complètes ». Cette année là il voyage en Algérie.
1846-49 Il vit de ses critiques et articles.
1849 En juin il voyage à Londres où il fait la connaissance de Marie Mattéi, puis Rotterdam, Amsterdam, puis Düsseldorf. Il rentre à Paris, et repart en Espagne au mois d’août, il en revient en septembre. En octobre Marie Mattéi devient sa maîtresse.
1850 En mars, publication du livret de « Selam, scènes d’Orient », poésie descriptive sur un poème de Gautier et une musique d’Ernest Reyer. En avril première audition du « Selam » au « Théâtre-Italien ». A l’arrière saison il voyage en Italie avec Marie Mattéi.
1851 Janvier, première représentation du ballet « Pâquerette » à « l’Opéra », livret de Gautier et Saint-Léon, musique de M. Benoist.
1852 En mai, publication d’« Italia ». En juillet, édition d’« Emaux et Camées ». Le recueil connaîtra cinq éditions (1853, 1858, 1863, 1866 et 1872), chacune contenant des pièces nouvelles. En novembre, il publie « Un Trio de romans » comprenant « Les Roués innocents », « Militona » et « Jean et Jeannette ».
1853-55 Août 53, publication des « Grotesques ». En mai 54, « Gemma », ballet sur un livret de Gautier, musique du comte N. Gabrielli. En février 55, publication de « La Croix de Berny » roman.
1856 Publication des « Beaux-Arts en Europe ». En juin, édition de « L’Art moderne ».
1857 En mai, publication d’« Avatar ». Juin, il publie « Jettatura ». Année de publication de « Le Roman de la momie ».
1858 En juillet, première à « l’Opéra » de « Sacountala », ballet-pantomime, livret de Gautier, musique de Reyer, chorégraphie de Petipa. Le succès fut complet et la critique élogieuse. Septembre, il part pour la Russie ; il y restera jusqu’en mars 1859 ; il s’agissait de préparer la publication d’un ouvrage sur les « Trésors d’art de la Russie ancienne et moderne ».
1859 En mai, impression des « Trésors d’art de la Russie ancienne et moderne ». Juin, publication de « Honoré de Balzac », essai sur l’écrivain.
1861 Il repart en Russie accompagné de son fils Théophile, le photographe Richebourg et d’Olivier Gourjault, un ami de la famille Gautier.
1863 En août, publication des « Poésies nouvelles ». Publication du « Capitaine Fracasse ». À la même époque, Gautier commence à fréquenter le prince Napoléon et la princesse Mathilde.
1864 Gautier est directeur du journal « L’entracte ».
1866 Publication de « Spirite ». Catulle Mendès veut épouser Judith, la fille de Gautier, ce dernier s’y oppose et il rompt avec Ernesta qu’il estime responsable de l’affaire Mendès.
1868 Cette année là il est frappé par un début d’œdème pulmonaire. Puis il est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde.
1869 Gautier est critique théâtral au « Journal officiel ». Voyage en Egypte, inauguration du Canal de Suez.
1870 Déclaration de guerre à la Prusse en juillet. Gautier est en Suisse, il rentrera à Paris en septembre.
1871 Paris capitule, l’armistice est signé fin janvier. Insurrection de la Commune de mars à fin mai.
1872 Gautier est malade mais travaille à son « Histoire du romantisme ». 23 octobre, mort de Théophile Gautier dans sa maison de Neuilly, le 25 il sera inhumé au cimetière de Montmartre.
1874 L’« Histoire du romantisme » est publiée à titre posthume.
Il commence à composer des poèmes très influencés par la toute récente école parnassienne qui prône le réalisme exact et la perfection absolue de la forme. Il publie ses premières oeuvres dans diverses revues, puis apprend de Leconte de Lisle l'art des vers et devient ainsi son premier et plus fidèle disciple.
1866 Leconte de Lisle lui permet de collaborer au journal littéraire, le « Parnasse contemporain ».
1877-1887 Il écrit une traduction de la « Véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne » par Diaz de Castillo ; qui lui valut d’être lauréat de l'Académie.
1893 Il regroupe dans un recueil, «les Trophées», toute sa production poétique (quelque cent dix-huit sonnets auxquels il travaille depuis un quart de siècle) qui fit l'unanimité dans la communauté poétique. Les Trophées comprennent cinq parties. Les quatre premières parties de ce recueil traitent de l'histoire mondiale depuis les temps helléniques jusqu'à la Renaissance, et la dernière, de la nature et des rêves: «La Grèce et la Sicile», vues à travers l’Anthologie; «Rome et les Barbares», domaine négligé par Leconte de Lisle; «Le Moyen Âge et la Renaissance» dont les titres, «Émail», «Rêve d’émail», «Vitrail», etc., entendent suggérer par des mots les réalités précieuses qu’on touche et qui brillent (ce fils de Cuba a la nostalgie des conquistadores); enfin, après «L’Orient et les Tropiques», «La Nature et le rêve» atténuent les teintes trop uniformément éclatantes des Trophées. Fidèle à la doctrine parnassienne, Heredia a ciselé à la perfection la forme de ces sonnets, et la thématique «obligée» – histoire, légendes et nature – est propice à des descriptions qui sont autant d'exercices de style. Dans tous ses poèmes, Heredia présente en outre les événements dramatiques avec exactitude, évitant tout commentaire personnel et toute implication philosophique. Il est le maître incontesté du sonnet français, sa puissance de suggestion est des plus intenses.
1894 Officier de la Légion d’Honneur, il fut élu à l'Académie française le 22 février au fauteuil 4 en remplacement de Charles de Mazade et reçu le 30 mai 1885 par François Coppe . En tant que Parnassien il succéda son maître Leconte de Lisle, mais ne produisit plus d'oeuvre importante. José Maria de Heredia était également membre de la Commission du Dictionnaire, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et secrétaire d'ambassade.
1905 Il décède le 2 octobre au Château de Bourdonné (près de Houdan). Il a été inhumé le 7 octobre dans le cimetière de Bons secours (près de Rouen).
1809 L'installation de la famille à Paris, dans l'ancien couvent des Feuillantines, lui assure une certaine stabilité, ce lieu éveille chez le futur poète le goût pour la nature et la rêverie. Le père de Victor Hugo devient général d’empire. 1811 Sophie Hugo rejoint son mari à Madrid avec ses trois enfants. Elle y reste un an. Cette année-là, Victor Hugo est pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le collège des Nobles. 1812 En mars ses parents se séparent et Sophie Hugo retourne vivre dans le quartier du Val de Grâce à Paris. Élevé par sa mère, en compagnie de ses deux frères Abel et Eugène, le jeune Hugo fait des études sérieuses (mathématiques spéciales, droit). Alors qu'il est élève au lycée Louis-le-Grand, sa vocation littéraire se dessine rapidement (il dira même en 1816, âgé de seulement 14 ans : « je veux être Chateaubriand ou rien »). 1819 Il s'éprend d'Adèle Foucher, qui deviendra sa femme en 1822. Il se fait connaître en participant à des concours poétiques et commence à fréquenter les milieux littéraires (François René de Chateaubriand, Alfred de Vigny). Il fonde « le Conservateur littéraire », revue qui disparaît en mars 1821. 1820 En mars, Victor Hugo reçoit une pension de 2000 francs du roi Louis XVIII pour son « Ode sur la Mort du Duc de Berry ». 1821 Mort, le 27 juin, de la mère de Victor. Son père le général Hugo se remarie le 20 juillet de la même année. 1822 Il publie ses « Odes et Poésies diverses » qui constitueront une partie des « Odes et Ballades ». Le 12 octobre, il épouse Adèle Foucher malgré l'opposition de ses parents et la jalousie de son frère Eugène, qui sombrera peu à peu dans la folie. 1823 Naissance en juillet du premier des cinq enfants de Victor et Adèle, prénommé Léopold comme son grand-père il décédera prématurément le 9 octobre. 1824 En mars, publication de ses « Nouvelles Odes ». Un an après la mort de son premier fils Léopold, c’est la naissance de Léopoldine. Année où il publie également un roman : « Han d'Islande ». 1825 Il est fait chevalier de la Légion d'honneur. En mai, il assiste avec Vigny au sacre de Charles X. A l'époque, Hugo professe des opinions monarchistes. 1826 Il commence l'écriture de « Cromwell », un drame en vers. Le 2 novembre naissance d’un fils Charles Hugo. Puis il publie « Odes et Ballades ». 1827 Il devient peu à peu animateur d'un cercle de jeunes écrivains (Sainte-Beuve, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Charles Nodier et d'autres écrivains de la génération romantique qui font partie de son entourage) avec qui il fonde le «Cénacle» et au sein duquel il s'affirmera romantique et libéral. Leur idéal de liberté les conduit à s'affranchir de la doctrine classique, aussi bien au théâtre qu'en poésie. La même année, il publie « Cromwell », drame en vers dont la préface définit le drame romantique et confère à son auteur l'autorité d'un chef de file incontesté au sein du «Cénacle» romantique 1828 Le 29 janvier, mort du général Hugo. Le 27 octobre naissance de François-Victor Hugo. 1829 En janvier et février publication des « Orientales » et du « Dernier jour d'un condamné » ; en août « Marion Delorme », pièce censurée par le gouvernement. 1830 Le 25 février, la bataille d'« Hernani » oppose les «Jeunes France», dont Gérard de Nerval et Théophile Gautier, aux «perruques» partisans de la doctrine classique et adversaires du drame romantique à l'occasion de la première représentation de la pièce « Hernani ». Victor Hugo est alors attaqué puisque chef de file et vilipendé par les tenants de l'académisme, tandis que l'audace de cette pièce d'« Hernani » et bien d'autres de ses oeuvres théâtrales lui vaudront de fréquents démêlés avec la censure. 28 juillet, naissance d’une deuxième fille : Adèle Hugo. 1831 Le 15 mars, publication de son premier roman historique, « Notre-Dame de Paris ». La Révolution de 1830 permet à sa pièce, « Marion de Lorme », d'être jouée à la Porte Saint-Martin, elle remporte un assez grand succès. Le 24 novembre, Hugo publie un recueil lyrique, « Les Feuilles d'Automne ». 1832 Écriture de la pièce « Le Roi s'amuse », et de « Lucrèce Borgia », cette dernière sera interdite dès sa seconde représentation. 1833 Le 2 février, première de « Lucrèce Borgia »; pièce dans laquelle joue Juliette Drouet. Elle deviendra quelques semaines après la maîtresse de Victor Hugo et le restera jusqu'à sa mort. 1834 Fuite de Juliette Drouet en Bretagne. Victor Hugo la rejoint. 1835 Écriture d' « Angelo » dont la première a lieu le 28 avril. Rupture entre Victor Hugo et Sainte-Beuve. Le 26 octobre, publication des « Chants du crépuscule ». 1837 Mort de son frère Eugène. Publication des « Voix intérieures ». Hugo se rapproche de la famille royale d'Orléans et est fait Officier de la Légion d'Honneur. 1838 Première de « Ruy Blas » que Hugo a écrit pour l'inauguration du Théâtre de la Renaissance. Lassé des querelles du Thêatre-Français, il espère bien faire du Théâtre de la Renaissance son théâtre privilégié. 1839 Voyage avec Juliette Drouet en Alsace, en Suisse et dans le sud-est de la France. 1841 A sa quatrième tentative, Victor Hugo est élu à l'Académie Française. La réception a lieu le 3 juin. 1843 Sa fille Léopoldine épouse Charles Vacquerie. Le 7 mars, première des « Burgraves » ; la pièce est un échec. Le 4 septembre, Léopoldine et son époux se noient dans la Seine, à Villequier. Victor Hugo, alors dans les Pyrénées, l'apprend le 9 septembre par la lecture d'un journal. Il rentre à Paris le 12. Période de deuil et de désespoir. Il arrête d'écrire pendant trois ans. 1845 Le 13 avril, Louis-Philippe signe le décret nommant Victor Hugo pair de France. Il commence à écrire les « Misères », qui deviendront « Les Misérables ». 1848 Le 4 juin, Victor Hugo est élu député. Le 20 juin, il prononce son premier discours à l'Assemblée. 1er août, il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. 1851 Bien qu'ayant soutenu sa candidature, il s'oppose à Louis-Napoléon qu'il considère comme un tyran. Hugo en décembre 1851 tente d'organiser la résistance au coup d'état du futur empereur. Il doit s'exiler en Belgique. 1852 Début janvier, Louis-Napoléon Bonaparte signe le décret d'expulsion qui frappe Victor Hugo. Celui-ci lui répond en publiant en août Napoléon le Petit. Le 5 août, Hugo arrive à Jersey et s'y installe. 1853 Il publie « Les Châtiments ». Les 98 poèmes des Châtiments décrivent sa colère et son indignation suite au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte. 1855 En octobre, les autorités de Jersey expulsent Victor Hugo. Il quitte Jersey pour Guernesey, une île plus petite et plus sauvage que Jersey. Pendant quinze ans, Hugo restera en exil, écrivant des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Mais c'est aussi l'époque où il produit ses plus grandes oeuvres : « Les contemplations », « La légende des siècles » et « Les misérables ». 1856 En avril, publication des « Contemplations ». En décembre, Adèle, sa fille, qui supporte difficilement cet exil tombe gravement malade. 1858 Fin juin Hugo tombe gravement malade. Pendant plus d'un mois il doit garder la chambre. Il ne sort, très affaibli, pour la première fois que le 4 août. 1859 En août Napoléon III accorde l'amnistie aux proscrits républicains. Victor Hugo se refuse pourtant à regagner la France. Il publie en septembre « La Légende des siècles ». 1861 En mars, pour la première fois, il quitte Guernesey pour se rendre en Belgique. Il termine « Les Misérables ». En septembre il regagne Guernesey sans son fils Charles qui préfère rester sur le continent. 1862 En avril paraît la première partie des « Misérables » paraît à Paris. Les deuxièmes et troisièmes parties paraîtront en juin. 1865 En octobre publication des « Chansons des rues et des bois ». 1866 En mars, publication des « Travailleurs de la mer », « Mille francs de récompense », et « l'Intervention ». 1867 Le 31 mars, naissance de Georges Hugo à Bruxelles, Hugo est grand-père pour la première fois. 1868 Mort de Georges, son petit fils, en mars. En août, mort d'Adèle Hugo, son épouse. 1869 En avril et en mai, publication des quatre tomes de « l'Homme qui rit ». 1870 En juillet, commence la guerre franco-allemande. Le 4 septembre, proclamation de la République. Le 5 septembre, Victor Hugo est accueilli triomphalement à Paris. 1871 Tête de liste des républicains à Paris, Victor Hugo est élu député le 8 février, il part avec sa famille pour Bordeaux, où va siéger l'Assemblée Nationale. Le 8 mars, il démissionne en pleine séance de l'Assemblée. Le 13 mars, Charles, le fils aîné du poète, meurt. 1872 En janvier, Hugo est de nouveau battu aux élections. En février, sa fille Adèle, est internée à Saint-Mandé où elle mourra en 1915. Publication en avril de « L'Année terrible ». En août, il repart à Guernesey, il y commence « Quatre-vingt-treize ». 1873 Hugo termine « Quatre-vingt-treize ». En décembre, mort de François-Victor, son second fils. 1874 Publication de « Quatre-vingt-treize » et de « Mes Fils ». 1875 En juin, publication du premier volume d’« Actes et Paroles » (Avant l'exil). En novembre, publication du second volume d’« Actes et Paroles » (Pendant l'exil). 1876 En janvier, il est élu sénateur de Paris. Le 22 mai, il intervient au Sénat en faveur de l'amnistie des communards. En juillet, publication du troisième volume d’« Actes et Paroles » (Depuis l'exil). 1877 En février publication de la deuxième série de « La Légende des Siècles » et en mai de « L’art d'être grand-père ». Le 10 octobre, publication de la première partie de l’« Histoire d'un crime ». 1878 En mars, publication de la deuxième partie de l’« Histoire d'un crime » et en avril, « Pape ». Fin juin, Hugo est victime d'une congestion cérébrale. Le 4 juillet, il part pour Guernesey et le 13 octobre, il fait une rechute. Le 9 novembre, il rentre à Paris et s'installe avenue d'Eylau, sa dernière demeure. Il va pratiquement cesser d'écrire. 1879 En février, publication de « La Pitié Suprême ». Le 28 février, nouvelle intervention, au Sénat, en faveur de l'amnistie des communards. 1880 Publication de « Religions et religion » (écrit en 1870). 1881 Le 27 février, un Immense hommage est rendu à Victor Hugo, le jour de son quatre-vingtième anniversaire. Six cent mille personnes, écoliers, ouvriers, parisiens de tous horizons défilent toute la journée sous ses fenêtres et laissent une avenue d'Eylau couverte de fleurs. L'avenue sera rebaptisée cette année- là, Avenue Victor Hugo. 1883 Le 11 mai, mort de Juliette Drouet. En juin, publication du troisième Tome de « La Légende des Siècles ». 1885 Le vendredi 15 mai, il est victime d'une congestion pulmonaire. Il meurt le vendredi 22 mai. Le 1er juin, des funérailles nationales lui sont consacrées et il sera inhumé au Panthéon.
1893 Obtient le huitième accessit de philosophie au Concours général et le prix d’honneur du lycée.
1894 De nouveau prix d’honneur du lycée. Prix de Français au Concours Général.
1895 S’inscrit à l’Ecole coloniale à Paris. Il la quitte en 1897 au grand scandale de sa famille, pour se consacrer à une carrière artistique, il vit de petits métiers.
1898 Il est critique d’art au « Moniteur des Arts » sous le pseudonyme de Léon David.
1901 Rencontre de Pablo Picasso à Paris.
1902 Il est successivement clerc d’avoué, précepteur, magasinier à l’ « Entrepôt Voltaire ». Partage avec Picasso une chambre boulevard Voltaire.
1903 Rencontre avec André Salmon et Apollinaire, c'est la misère noire. Pour vivre Max essaie de vendre ses gouaches. Première oeuvre: « Histoire du Roi Kaboul et du Marmiton Gauwin ».
1907 Il s'installe au 7 de la rue Ravignan. Fréquente les peintres et les poètes du « Bateau-Lavoir ». Apollinaire lui présente Braque.
1909 Le 22 septembre ; première vision du Christ sur le mur de sa chambre, il se convertit au catholicisme.
1911 Il s’installe au « Bateau-Lavoir », 13 rue Ravignan, dans l’atelier précédemment occupé par André Salmon et Pierre Mac-Orlan. Kahnweiler publie « Saint-Matorel » illustré par Picasso.
1912 Kahnweiler publie « Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel », illustré par Derain.
1913 Il passe l’été à Céret avec Braque, Picasso, Juan Gris.
1914 Le 16 décembre ; seconde vision du Christ, pendant une séance de cinéma.
1915 Le 18 février ; baptême de Cyprien Max Jacob au couvent de Sion, rue Notre-Dame des Champs,. Picasso est son parrain.
1916 Il fréquente Montparnasse. Modigliani fait son portrait.
1917 Il apparaît dans les chœurs du drame surréaliste de son ami Apollinaire : « Les Mamelles de Tirésias ». Il publie « Le Cornet à Dés » à compte d’auteur.
1918 « Le Phanérogame ».
1919 Pierre Bertin monte une comédie de Max Jacob, « Ruffian toujours, truand jamais ». Sortie de « La Défense de Tartuffe ». Max se lie avec Radiguet qu'il présente à Cocteau.
1920 Exposition de gouaches à la galerie « Bernheim-Jeune ».
1921 Max se lasse de lui-même et de Paris, il se retire à Saint Benoît-sur-Loire, sur les conseils d'un ami prêtre. Publication de : « Dos d'Arlequin », « Le laboratoire central », « Le Roi de Béotie », « Matorel en province », « Ne coupez pas Mademoiselle ou les erreurs des PTT » (illustré par Juan Gris).
1922 Parution de : « Le Terrain Bouchaballe », « Art Poétique », « Le Cabinet Noir », « Poèmes burlesques ».
1923 « La Couronne de Vulcain ». 1924 « Visions infernales », « L'homme de chair et l'homme reflet ». 1925 « Les pénitents en maillots roses ».
1926 Il collabore à la revue de Julien Lanoé, à Nantes, « La Ligne de cœur », sous le pseudonyme de Morven le Gaélique. Premiers poèmes de « Morven le Gaëlique ».
1927 De retour à Paris, il publie « Fond de l’eau ».
1928 Il habite dans l’hôtel de la rue Nollet où demeure le musicien Henri Sauguet.
1929 « Le sacrifice impérial ». 1931 « Rivage ».
1932 Max est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Il travaille avec les musiciens Poulenc, Sauguet, Auric...
1936 Il récite ses poèmes sur la scène des « Noctambules ». Expose ses gouaches dans la galerie que vient d’ouvrir Christian Dior. Puis il revient définitivement à Saint-Benoît-sur-Loire, où il mène une vie exemplaire. Il se lie aux gens du village, entretient une nombreuse correspondance, écrit beaucoup, en particulier de longues méditations religieuses qu'il rédige de très bon matin et qui attestent une foi fulgurante. Il fait visiter la Basilique aux pèlerins de passage.
1937 Il se lie d'amitié avec les poètes et les peintres de la jeune génération ( Manoll, Lacôte, Cadou, Messiaen, Toulouse, Rousselot,...) et reçoit la visite des aînés: Eluard, Cocteau, Vlaminck, Léger, Picasso, Mac Orlan, Dorgelès...
1941 « Conseils à un jeune poète ».
1942 Max Jacob porte l'étoile jaune, signe des juifs. Décès de son beau-frère Lucien Lévy au camp de Compiègne. En avril, dernier voyage à Quimper pour les obsèques de sa sœur Delphine.
1943 Visite à Saint-Benoît-sur-Loire de Picasso. Son frère Gaston est déporté et meurt à Auschwitz.
1944 Sa sœur Mirthé-Léa et son mari sont déportés. Max Jacob est arrêté le 24 février, conduit à la prison d’Orléans et transféré à Drancy le 28 février. Il meurt le 5 mars d’une pneumonie et sera inhumé provisoirement à Ivry. Son corps sera transféré le 5 mars 1949 au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire.
1885-1888 Il écrit des poèmes et saynètes, conservés et plus tard baptisés « Ontogénie », d’inspiration généralement lycéenne et locale.
1888 Pour les années de terminale d’Alfred Jarry, la famille s’installe à Rennes. Au lycée, il est entre autre l’élève de Félix Hébert, professeur de physique, peu gâté par la nature, abominablement chahuté et surnommé P. H., Père Heb, Eb, Ébé, Ébon, Ébance, Ébouille. Depuis plusieurs années, ses élèves écrivent une chronique ridicule dont il est le héros. L’un de ses épisodes, rédigé vers 1885 par un dénommé Charles Morin et communiqué à Jarry par son frère cadet Charles, a pour titre « Les Polonais », et raconte les faits et gestes du P. H. devenu roi de Pologne. C’est le premier état d’ « Ubu roi ». Jarry fait de ce texte une pièce de théâtre et y apporte de nombreuses retouches. Il compose également les premières versions de ce qui deviendra « Ubu cocu ».
1889 Premières représentations des « Polonais » dans le grenier de la famille Morin et dans l’appartement de la mère de Jarry, par les marionnettes du « théâtre des Phynances ».
1890 Alfred Jarry est reçu bachelier à l'âge de 17 ans.
1891-1892 Il entre au lycée Henri IV de Paris dans l'optique d'intégrer l'Ecole normale supérieure. Il ratera le concours d'entrée à trois reprises. Il est élève d’Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d’Albert Thibaudet. Il découvre Lautréamont, dont la lecture l’influence extrêmement. Il organise avec des amis les premières représentations d’ « Ubu roi ».
1893 Publication de ses premiers textes au concours littéraire de « l’ Écho de Paris » (« Guignol »). Il se brouille avec Fargue, puis fait des travaux d’approche de la grande revue littéraire de l’époque : « Le Mercure de France ». Il réalise la traduction « La ballade du vieux marin » (d’après The ancient mariner de Coleridge). Décès de sa mère.
1894 Ce sont ses véritables débuts en littérature. Plusieurs de ses écrits paraissent dans « Le Mercure », et il se lie avec A. Vallette, le directeur, et sa femme Rachilde ; c’est dans la maison du couple qu’il présente, en 1894, « Ubu Roi ». Il collabore également à la « Revue Blanche ». Avec Rémy de Gourmont (autre pilier du Mercure), il publie « l’ Ymagier », revue d’estampes. A l’automne, paraît son premier livre, « Les minutes de sable mémorial ». (Cette année là il publie également : « Visions actuelles et futures », « Haldernablou », « Acte unique »).
1895 Alors qu’il accomplit son service militaire à Laval depuis décembre 1894, il est réformé pour raisons médicales. Décès de son père.
1896 Il se lie avec Aurélien Lugné Poe, directeur du « théâtre de l’Œuvre », dont il devient le secrétaire. Il fait la connaissance aussi de Claude Terrasse qui, préludant à une longue série d’opérettes, écrit la musique d’«Ubu Roi » - et du beau-frère de Terrasse, Pierre Bonnard, qui illustrera plus d’un texte de Jarry. Le 10 décembre, première et énorme scandale d’« Ubu Roi » ; on parlera même de "Bataille d'Ubu", à l'instar de la bataille d'Hernani. La presse fait également une critique sévère de l'oeuvre. Seul Henry Bauer défendit Ubu dans « l'Echo de Paris », et il perdit sa place .... Publications de : « Ubu Roi », « L’autre Alceste », « Paralipomènes d’Ubu », « Le Vieux de la montagne ».
1897 Il a épuisé son héritage, mais achète un bateau, « L’As », qui entrera dans la littérature par la geste de « Faustroll ». Son compatriote, le douanier Rousseau, l’héberge brièvement. Il s’installe ensuite rue Cassette, dans sa grande Chasublerie. Il publie le premier de ses grands livres : « Les Jours et les Nuits, roman d’un déserteur ». En fin d’année, il crée, avec Terrasse, et chez ce dernier le « Théâtre des Pantins » qui jouera pendant plusieurs mois un vaste répertoire de marionnettes.
1898 Il passe une partie de l’année à Corbeil dans une villa "le Phalanstère" louée avec ses amis du « Mercure ». Il publie - à des fins mercenaires, ses autres livres ne se vendant guère - une suite de saynètes, « l’Amour en visites », chez un éditeur de gaudrioles. Il écrit « Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien ».
1899 Il publie « l'Almanach du père Ubu illustré » ; et « l’Amour Absolu » (à 50 exemplaires, reproduisant le manuscrit). Ce " roman " court et dense évoque l’enfance passablement incestueuse d’Emmanuel Dieu. Le décor en est la Bretagne de son enfance.
1900 Parution en feuilleton dans « la Revue Blanche » de « Messaline , roman de l’ancienne Rome » qui est loin d’être seulement un exercice de style dans le genre décadent très à la mode alors. « Les silènes » (théâtre, traduction partielle d’une œuvre de l’allemand Christian Dietrich Grabbe).
1901 Dans « la Revue Blanche » débute la publication de critiques et de « Spéculations » : application aux sujets les plus divers d’une pensée nouvelle : la « Pataphysique » (ces articles sont regroupés dans « La Chandelle Verte »). « Olalla » (traduction d’une nouvelle de Stevenson).
1902 Il séjourne à Bruxelles. Il publie « Le Surmâle », sorte de pendant de « Messaline ».
1903 « La Revue Blanche » cesse de paraître ; ce qui a pour effet de ne plus assurer à Alfred Jarry des revenus réguliers. D’autres collaborations (« La Plume », « Le Canard sauvage ») n’empêcheront pas sa misère de devenir de plus en plus grande. 1903-1904 Il vit chez Claude Terrasse, près de Grenoble : ils tentent d’achever un opéra commencé en 1897, « Pantagruel » (la création n’aura lieu qu’en 1911, bien après sa mort.). Son ami Félix Fénéon organise une collaboration de Jarry au « Figaro », mais elle échoue : on y apprécie mal son esprit.
1905 Il travaille à de nombreux livrets d’opérette. L’opérette est, au même titre que les « Spéculations », une " solution imaginaire ", un acte intellectuel ordonnant la mécanique détraquée du monde. Jarry écrit ainsi : « Le Manoir enchanté », « Jef », « Le bon roi Dagobert ».
1906 Inaugurant une collection de « Théâtre mirlitonesque », il publie « Par la taille », une opérette. En revue, il publie un chapitre de « La Dragonne », roman déjà commencé en 1903 et qu’il ne parvient pas à achever. Il publie également « Ubu sur la Butte ». En mai, à Laval où il est retourné avec sa sœur Charlotte, il croit mourir, fait son testament et reçoit l’extrême-onction. Il est finalement sauvé.
1907 Il vit à Paris et à Laval. Il publie « Le Moutardier du Pape », opérette sur la Papesse Jeanne. Il reçoit l’aide financière de nombreux amis : Fénéon, Mirbeau, Terrasse, les frères Natanson.
Il meurt le 1er novembre de méningite tuberculeuse, à trente-quatre ans.
1867 Mme Laforgue retourne en Amérique du Sud, laissant deux de ses fils, Jules et Émile, aux soins d'un de ses cousins.
1869 Jules entre comme pensionnaire au lycée de Tarbes où il fera des études assez médiocres.
1875 La famille Laforgue rentre définitivement en France.
1876 Il quitte Tarbes avec sa famille pour rejoindre Paris où il va étudier au lycée Fontanes (Aujourd'hui lycée Condorcet).
1877 Sa mère décède à l’âge de 38 ans en mettant au monde un douzième enfant qui ne lui survivra pas. L'adolescent seul à Paris, connaît alors une vie difficile pleine de misère et d'ennui, qu'il exprime dans une poésie d'une ironie amère qui sera remarquée par le cercle des « Hydropathes ».
1879 Son père malade repart pour Tarbes, il reste seul à Paris avec sa sœur. Il échoue pour la 3ème fois au baccalauréat. 1er août : l’unique numéro de la revue toulousaine « L'Enfer » publie, sous le pseudonyme d’Ouraphle, le premier poème connu de Laforgue, intitulé: « La Chanson des Morts », daté de février 1878 et donné comme le fragment d'« Un Amour dans les Tombes ». En août et septembre, sous son nom, Laforgue publie trois autres poésies dans « La Guêpe » (Toulouse).
1880 Laforgue fréquente les milieux littéraires parisiens dont le cercle des « Hydropathes » (Charles Cros, Rollinat, Bourget...). Il correspond avec Gustave Kahn. Pour la première fois le nom de Laforgue apparaît dans le sommaire d'un magazine ; il s'agit de « La vie moderne » dont le rédacteur en chef est le gendre de Théophile Gautier.
1881 Il est secrétaire de Charles Ephrussi directeur de « la Gazette des beaux-arts ». Il écrit une nouvelle « Stéphane Vassiliew », qu'il ne peut publier. Il compose des poèmes qu'il compte publier sous le titre « Le Sanglot de la Terre », mais finalement, il renoncera à son projet en 1883. En fin d'année, grâce à Charles Ephrussi, il devient lecteur de français auprès d'Augusta, l'Impératrice d'Allemagne (grand-mère du futur Guillaume II). Le 18 novembre, jour de son départ, il apprend que son père est mort à Tarbes et ne peut assister aux obsèques. (1881 à 1886) Il séjourne à Berlin, accompagnant l’impératrice à travers l’Allemagne.
1882-1883 Laforgue commence à écrire les poèmes qui seront repris dans les « Complaintes ». Il voyage à travers toute l'Allemagne, il est particulièrement intéressé par les musées de Berlin, de Dresde et de Munich.
1885 Les « Complaintes » sont enfin publiées chez Léon Vanier, l'éditeur de plusieurs recueils de Verlaine. Ce recueil attire l'attention et l'admiration de Mallarmé, de Huysmans et de plusieurs jeunes poètes parisiens. La même année Laforgue compose les poèmes de « l'Imitation de Notre-Dame la Lune ». Le poète écrit aussi, à cette époque, quelques-unes de ses « Moralités légendaires ».
1886 Laforgue quitte son poste de lecteur auprès de l'Impératrice d'Allemagne. De retour à Paris, des revues d'avant-garde telles « La Vogue » et « Le Décadent » publient des œuvres du poète (« La Vogue » de Gustave Kahn publie quelques traductions des « Leaves of Grass » de Walt Whitman par Laforgue. Parution du « Concile féerique » dans la même revue). La même année a lieu la publication, chez Léon Vanier, de « l'Imitation de Notre-Dame la Lune ». Enfin, le 31 décembre, à Londres, Laforgue épouse Leah Lee, une jeune Anglaise qui lui avait donné des leçons de langue à Paris.
1887 Le couple s'installe à Paris. Publication des « Moralités légendaires ». Pendant toute l'année, Laforgue souffre de ce qu'il prend d'abord pour un mauvais rhume, il s'agit en fait d'une phtisie foudroyante ; Jules Laforgue meurt le 20 août. Il sera enterré au cimetière de Bagneux le 22 août. Il venait de fêter ses 27 ans...
1888 A 27 ans également, sa femme, Leah Lee, meurt le 6 juin en Angleterre, atteinte, elle aussi, par la phtisie.
1890 Parution « des Fleurs de bonne volonté ». Publication des « Derniers Vers de Jules Laforgue » par Dujardin et Fénéon.
1801 Alphonse est envoyé par sa famille dans la pension Puppier à Lyon.
1802 Il s'enfuit de la pension. Ce sont les gendarmes qui l'y ramènent. Il y terminera l'année scolaire.
1803 Alphonse entre au collège des jésuites de Belley, dans l'Ain. Il y suivra les classes de troisième, seconde, rhétorique et philosophie. Brillant élève, il commence à s'enthousiasmer pour l'étude littéraire : Virgile, Horace et Chateaubriand. De cette période naît sa vocation poétique.
1808 Il découvre chez son ami Guichard, les philosophes du XVIII ème siècle.
1811 La famille d'Alphonse de Lamartine rassemble des fonds pour permettre au jeune conscrit des armées de l'empire de s'offrir un remplaçant. Il n'est pas question dans son milieu de servir "l'usurpateur" Napoléon. Il voyage à Florence, Rome, puis Naples. Il compose des vers souvent légers, inspirés de ses aventures sentimentales : la plus célèbre fut celle qui le conduit dans les bras d'Antoniella qu'il appellera "Graziella" dans ses récits.
1812 Lamartine revient à Milly dont il devient le maire grâce à l'aide de son père. Début involontaire d'une carrière politique locale. Son ambition le conduira vers une carrière nationale.
1813 Il écrit « Médée », une tragédie.
1814 Il s'engage dans la garde de Louis XVIII. Mission interrompue pendant les Cent Jours (mars-juin) : Lamartine se réfugie en Suisse. Il reprend son service en août puis démissionne en novembre.
1816 Il rencontre à Aix les bains, Julie Charles, épouse d'un grand physicien. La belle créole y soigne une maladie pulmonaire ; c'est le coup de foudre. Dans les mois qui suivent, alterneront longues et fébriles attentes et brèves et fugitives retrouvailles. Elle va devenir l'« Elvire » des « Méditations » et l'héroïne du « Lac ».
1817 De Janvier à mai, Lamartine fréquente à Paris le salon de Julie Charles. D'août à septembre il l'attend en vain à Aix . Il écrit « le Lac » qui évoque l'angoisse d'un amour en danger et la tristesse occasionnée par la fuite du temps. L'état de santé de Julie s'est détérioré. Elle meurt le 18 décembre ; Lamartine l'apprend à Milly le jour de Noël.
1819 Il est présenté à une anglaise, Miss Birch, lors du mariage de sa sœur Césarine. Il a une liaison de février à juin avec Léna de Larche, la princesse italienne. Au sortir de cette liaison, Alphonse le séducteur s'affirme catholique, "conversion" qui durera 12 ans. Il revoit en août à Aix, Marianne-Elisa Birch et la demande en mariage.
1820 Parution en mars des « Méditations poétiques » qui connaissent un grand succès. Fin mars, Lamartine est nommé attaché d'ambassade à Naples et le 6 juin, à Chambéry, il épouse Marianne-Elisa Birch.
1821 En janvier Lamartine quitte Naples pour Rome et là en février naissance de leur premier fils, le petit Alphonse de Lamartine. 1822 Naissance en mai à Mâcon de leur fille Julia de Lamartine. En novembre, mort du jeune Alphonse de Lamartine.
1823 Publication en septembre de « la Mort de Socrate » et de « Nouvelles Méditations poétiques ».
1824 En février mort de sa sœur, Césarine de Vignet. En août, mort de son autre sœur Suzanne de Montherot. En décembre Lamartine échoue à son élection à l'Académie française.
1825 La mort de Lord Byron, l'année précédente lui inspire 2000 vers, répartis en 49 sections : « le dernier chant du pèlerinage d’Harold ». Lamartine est nommé secrétaire d'ambassade à Florence. 1826 Il est chargé d'affaires de France en Toscane.
1828 Retour en France qui plonge Lamartine dans une grande tristesse. Il écrit « Novissima Verba », poème du désespoir, sous-titré « Mon âme est triste jusqu'à la mort ». 1829 Séjour à Paris. Il rencontre Chateaubriand et Hugo et se lie avec Sainte-Beuve. En novembre, il est élu à l'Académie française, grâce notamment à l'appui de Chateaubriand. Mort de sa mère. 1830 En avril, Lamartine est reçu à l'Académie française par Cuvier. En juin il publie « Harmonies poétiques et religieuses ». En septembre il abandonne sa carrière diplomatique et présente sa démission à Louis-Philippe.
1831 Il échoue à son élection comme député. Publication de 3 Odes politiques (« contre la peine de Mort », « A Némesis », et « les révolutions ») et d'un essai intitulé « Sur la politique rationnelle ». Ces écrits témoignent de son engagement politique et d'une pensée tournée vers le progrès.
1832 Lamartine réalise un vieux rêve : celui d'un voyage en Orient. "Je suis né oriental et mourrai tel" écrira-t-il plus tard. En juillet il s'embarque à Marseille sur l'Alceste, et arrive à Beyrouth en septembre. Il visite le tombeau du Christ en terre sainte. En décembre, Julia, sa fille, meurt à Beyrouth. Quinze ans après la mort de Julie Charles, dix ans après celle de son fils Alphonse, trois ans après celle de sa mère, Lamartine est frappé par le deuil. Sa foi religieuse vacille. Il "hurle" son chagrin, son désespoir, et sa révolte contre Dieu dans « Gethsémani , ou la mort de Julia ». Ces poèmes qu'il composera en 1833 et 1834 seront publiés en 1835 dans « Voyage en Orient ».
1833 En janvier, Lamartine est élu député de Bergues (Nord), grâce aux efforts d’un de ses beaux-frères. Il apprend cette élection en avril alors qu'il est encore en Orient. En octobre, il rentre en France et prend place à la Chambre, le 23 décembre pour l’ouverture de la session. Il y siègera jusqu'en 1851. . 1834 « Les Destinées de la poésie » sont publiées dans « la Revue des Deux Mondes ». 1835 Publication de « Voyage en Orient ». 1836 Publication de « Jocelyn », inspiré par la vie de l'Abbé Dumont, curé de Milly. 1837 Il est élu député de Bergues et de Mâcon.
1838 Il opte pour Mâcon. Publication de « la Chute de l'Ange » : face aux malheurs qui se sont abattus sur lui et les siens , Cédar, l'ange puni pour avoir aimé une femme, fait éclater la malédiction. Il affronte une mort grandiose, au milieu du bûcher qu'il a lui même allumé. Ce poème, en 15 visions, sera un échec. 1839 Publication de « Recueillements poétiques ». A la chambre des députés il s’exclame : « La France est une nation qui s'ennuie ». 1840 Le 30 août, mort de Pierre de Lamartine, son père. Lamartine combat le bellicisme de Thiers.
1842 Lamartine est réélu député de Mâcon. 1843 En janvier il prononce un discours de rupture avec le régime : « Périssent nos mémoires pourvu que nos idées triomphent… »
1847 Il Publie « l'Histoire des Girondins », écrite de 1843 à 47. 1848 En février Lamartine devient chef du gouvernement provisoire. En avril, il est élu triomphalement dans dix départements avec 1 600 000 voix. Pourtant, en décembre, c'est l'échec cuisant aux élections à la présidence de la république : il n'obtient que 17 910 voix face à Louis Napoléon, qui lui en obtient, cinq millions et demi.
1849 « Les Confidences » sont diffusées dans « la Presse », puis il publie « Raphaël ». Il fonde « le Conseiller du Peuple » qui paraîtra d'avril 1849 à fin 1851. Il est battu aux élections législatives de Mâcon en mai, mais sera élu député du Loiret en juin. En juillet il publie « Histoire de la Révolution de 1848 ».
1850 Première de « Toussaint Louverture » à la porte Saint-martin. Lamartine célèbre le héros qui tente d'instaurer la République des Noirs : « je suis de la couleur de ceux qu'on persécute… ». 1851 Publication des « Nouvelles confidences ». ‘’ de « Histoire de la Restauration ». 1853 Publication de : « Les Visions ». ‘’ « Histoire des Constituants ». 1854 ‘’ « Histoire de la Turquie ». 1855 ‘’ « Histoire de la Russie ». 1856 Parution de « Cours familier de littérature » qui sortira mensuellement jusqu'en 1869.
1860 Vente de Milly, la maison où Lamartine passa son enfance.
1863 Publication de « Mémoires Politiques ». Mort de sa femme Marianne.
1865 Publication de « Portraits et Biographies ».
1867 Il est frappé d'apoplexie. Il perd la raison et l'usage de la parole.
1869 Alphonse de Lamartine succombe d'une seconde apoplexie le 28 février, dans un oubli presque total et après avoir vendu peu à peu tous ses biens.
1870 Parution posthume de « Mémoires Inédits ». 1871 ‘’ « Manuscrit de ma Mère ». 1873 ‘’ « Poésies inédites » et de « Correspondances ».
1837 Il vient poursuivre ses études en France, à Rennes. Il étudie le droit, mais abandonne très vite pour sa passion: la poésie; dès lors, sa famille lui coupe les vivres. Il dénonce l'esclavage bien que ce soit une importante source de revenu pour les siens. 1840-41 Il fonde la revue « La Variété ». 1842-43 ‘’ « Le Scorpion ».
1845-48 Il fréquente à Paris les « Phalanstériens », collabore à « La Phalange » et à « La Démocratie pacifique ».
1848 Partisan du mouvement révolutionnaire de 1848, il milite pour les idées socialistes et contre l'esclavage. Battu aux élections de 1848, il espérait tout de la révolution, dont l’échec l’accable; il ne pardonnera ni à la bourgeoisie sa victoire, ni au peuple d’accepter sa défaite. Il vécut longtemps de leçons particulières, de travaux non signés, de traductions, d'emprunts, de quelques prix et subsides avant de recevoir une pension, sous l'Empire, puis d'être nommé bibliothécaire adjoint au Sénat sous la IIIe République.
1852-58 Plusieurs publications : 1852 « Poèmes antiques » (précédés d'une Préface). 1855 « Poèmes et Poésies ». 1856 « Le Chemin de la Croix ». 1858 « Poésies complètes ».
1860 Etant l'un des chefs de file de l'école du « Parnasse », qui prônait notamment la supériorité du beau sur l'utile. Il a dès cette année des disciples comme Villiers de l'Isle-Adam, Mallarmé, Sully Prudhomme ou Hérédia.
Trois recueils au pessimisme latent et au style classique dominent : les « Poèmes antiques » (1852), les « Poèmes barbares » (1862) et les « Poèmes tragiques » (1884). L’énergie passionnelle, l’interprétation symbolique de la nature, le goût de la couleur et de l’exotisme, la liberté dans la fantaisie le relient au romantisme.
Considéré comme l'un des poètes français les plus importants du XIXe siècle, ses Poèmes antiques et leur préface (également admirés de Victor Hugo) eurent une influence qui durera plus de trente ans sur un mouvement littéraire nommé le « Parnasse » où « l'Art pour l'Art » s'y affirme, non contre tout le romantisme mais contre le romantisme fantaisiste et stérile des « Jeunes-France ». Il fut d'ailleurs surnommé le « Maître du Parnasse »
1861-85 Il fait publier de nombreuses traductions des auteurs grecs antiques dont « l'Odyssée » d'Homère ainsi que d’autres recueils et ouvrages. - 1861 « Idylles et Odes anacréontiques » (traduction de Théocrite). - 1862 « Poèmes barbares ». - 1866 « Le Parnasse contemporain » (ouvrage collectif, recueil de vers nouveaux, 1er volume). « L'Iliade » (traduction d'Homère). - 1867 « L'Odyssée » (traduction d'Homère). - 1868 « Hymnes homériques » (traduction). - 1869 « Hymnes orphiques » (traduction d'Hésiode). - 1870 « Catéchisme populaire républicain ». - 1871 « Le Parnasse contemporain » (2ème volume). « Histoire populaire de la Révolution française ». « Le Sacre de Paris ». « Le Soir d'une bataille ». « Histoire populaire du christianisme ». - 1872 « Poèmes barbares » (nouvelle édition augmentée des « Poésies barbares »). Traduction des « Œuvres complètes d'Eschyle ». - 1873 Traduction des « Œuvres d'Horace ». « Les Erynnies » (drame, d'après Eschyle). - 1876 « Histoire du Moyen Âge ». « Le Parnasse contemporain » (3ème volume). « Poèmes tragiques ». « Les Éolides » (poème symphonique de César Franck, d'après Leconte de Lisle). - 1877 Traduction des « Œuvres complètes de Sophocle ». - 1885 Traduction des « Œuvres complètes d'Euripide ». - 1887 « L'Apollonide » (drame, d'après Euripide)
1887 Il succède à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo, dont il avait été jadis l'un des protégés. Sur la fin de sa vie, il acquiert la réputation d'être un poète classique et semi-officiel au pessimisme latent.
1894 Leconte De Lisle décède, honoré par la IIIe République, dont il avait salué l'avènement aux lendemains de la Commune. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, à Paris. Ses restes mortuaires seront transférés au cimetière marin de Saint-Paul en 1977, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le « Manchy » et « Si l'Aurore ».
1895 Publication posthume de « Derniers Poèmes » et de « Poètes contemporains » (études sur Béranger, Lamartine, Hugo, Vigny, Barbier).
1910 Publication posthume de « Contes en prose ».
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