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Théophile Gautier 1811-1872

 1811  Naissance à Tarbes le 30 août de Pierre, Jules, Théophile Gautier. Il est le fils de Pierre Jean Gautier, né à Avignon le 30 mars 1778, employé aux contributions directes de Tarbes, et d’Adélaïde Antoinette Cocard, née à Mauperthuis (Seine-et-Marne) le 13 septembre 1783

 1814   La famille de Gautier s'installe à Paris.

 

1822   En janvier, le futur poète entre au Collège Louis-le-Grand, mais il n'y restera que trois mois. Il sera ensuite inscrit au Collège Charlemagne où il fera la connaissance de Gérard de Nerval.

 

1827   Gautier s'exerce à la littérature et, surtout, à la peinture. À l'époque, il fréquente l'atelier de Rioult.

 

1829   Le 27 juin, il fait une rencontre décisive, celle de Victor Hugo, qui lui donne aussitôt le goût de la littérature alors qu’il se prédestinait plutôt à la peinture.

 

1830   Fidèle à Hugo, Gautier assistera avec éclat et enthousiasme à la première de son drame « Hernani », le 25 février 1830. Lors de cette soirée mouvementée, restée dans l'histoire littéraire sous le nom de «bataille d'Hernani», Gautier participe à la fameuse bataille où, parmi les défenseurs de Hugo, il se fait remarquer par son fameux gilet rouge. Avec Pétrus Borel et Gérard de Nerval, Gautier forme ce qu'on appellera plus tard le «petit Cénacle». La même année, il publie des « Poésies » qui ne se feront pas remarquer.

 

1831   Publication de « La Cafetière », conte fantastique, dans « Le Cabinet de lecture ».

 

1832   Fin octobre, publication d’« Albertus ou L’Âme et le péché », légende théologique.

 

1833   En août, publication des « Jeunes-France ».

 

1834   Il travaille à « Mademoiselle de Maupin », ouvrage qu’il a commencé dans l’été de 1833.

 

1835-36    Publication de « Mademoiselle de Maupin », roman qui fera scandale, notamment par certaines évocations de l'homosexualité féminine. À la même époque, Gautier vit de son travail dans le journalisme.

 

1838   En  février, publication de « La Comédie de la mort ». Gautier se distingue nettement des autres romantiques par son souci formaliste, qui annonce celui de Baudelaire et des Parnassiens.

 

1839   En janvier, publication d’« Une Larme du Diable », mystère.

 

1840   Voyage en Espagne ce qui l'inspirera dans la composition de « Tro las Montes » et d’« Espana ». La même année, le poète tombe amoureux de Carlotta Grisi, une célèbre danseuse.

 

1841   En juin, première représentation et publication de « Giselle », ballet inspiré d’une légende allemande racontée par H. Heine dans « De l’Allemagne », et que Gautier a écrit tout spécialement pour Carlotta Grisi.

 

1843   En  février, publication de « Tra los montes », qui regroupe les feuilletons des récits de voyage en Espagne. En avril,mai,juin c’est la préparation de son ballet « La Péri » à l’Opéra ; Gautier veille particulièrement aux décors.

 

1844   Gautier est désormais l'amant d'Ernesta Grisi, la sœur de Carlotta.

 

1845   En juillet, publication des « Poésies complètes ». Cette année là il voyage en Algérie.

 

1846-49    Il vit de ses critiques et articles.

 

1849   En juin il voyage à Londres où  il fait la connaissance de Marie Mattéi, puis Rotterdam, Amsterdam, puis Düsseldorf. Il rentre à Paris, et repart en Espagne au mois d’août, il en revient en septembre. En octobre Marie Mattéi devient sa maîtresse.

 

1850   En mars, publication du livret de « Selam, scènes d’Orient », poésie descriptive sur un poème de Gautier et une musique d’Ernest Reyer. En avril première audition du « Selam » au « Théâtre-Italien ». A l’arrière saison il voyage en Italie avec Marie Mattéi.

 

1851   Janvier, première représentation du ballet « Pâquerette » à « l’Opéra », livret de Gautier et Saint-Léon, musique de M. Benoist.

 

1852   En mai, publication d’« Italia ». En juillet, édition d’« Emaux et Camées ». Le recueil connaîtra cinq éditions (1853, 1858, 1863, 1866 et 1872), chacune contenant des pièces nouvelles. En novembre, il publie « Un Trio de romans » comprenant « Les Roués innocents », « Militona » et « Jean et Jeannette ».

 

1853-55    Août 53, publication des « Grotesques ». En mai 54, « Gemma », ballet sur un livret de Gautier, musique du comte N. Gabrielli. En février 55, publication de « La Croix de Berny » roman.

 

1856   Publication des « Beaux-Arts en Europe ». En juin, édition de « L’Art moderne ».

 

1857   En mai, publication d’« Avatar ». Juin, il publie « Jettatura ». Année de publication de « Le Roman de la momie ».

 

1858   En juillet, première à « l’Opéra » de « Sacountala », ballet-pantomime, livret de Gautier, musique de Reyer, chorégraphie de Petipa. Le succès fut complet et la critique élogieuse. Septembre, il part pour la Russie ; il y restera jusqu’en mars 1859 ; il s’agissait de préparer la publication d’un ouvrage sur les « Trésors d’art de la Russie ancienne et moderne ».

 

1859   En mai, impression des « Trésors d’art de la Russie ancienne et moderne ». Juin, publication de « Honoré de Balzac », essai sur l’écrivain.

 

1861   Il repart en Russie accompagné de son fils Théophile, le photographe Richebourg et d’Olivier Gourjault, un ami de la famille Gautier.

 

1863   En août, publication des « Poésies nouvelles ». Publication du « Capitaine Fracasse ». À la même époque, Gautier commence à fréquenter le prince Napoléon et la princesse Mathilde.

 

1864   Gautier est directeur du journal « L’entracte ».

 

1866   Publication de « Spirite ». Catulle Mendès veut épouser Judith, la fille de Gautier, ce dernier s’y oppose et il rompt avec Ernesta qu’il estime responsable de l’affaire Mendès.

 

1868   Cette année là il est frappé par un début d’œdème pulmonaire. Puis il est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde.

 

1869   Gautier est critique théâtral au « Journal officiel ». Voyage en Egypte, inauguration du Canal de Suez.

 

1870   Déclaration de guerre à la Prusse en juillet. Gautier est en Suisse, il rentrera à Paris en septembre.

 

1871   Paris capitule, l’armistice est signé fin janvier. Insurrection de la Commune de mars à fin mai.

 

1872   Gautier est malade mais travaille à son « Histoire du romantisme ».

            23 octobre, mort de Théophile Gautier dans sa maison de Neuilly, le 25 il sera inhumé  au cimetière de Montmartre.

 

1874   L’« Histoire du romantisme » est publiée à titre posthume.

 

 

José-María de Heredia 1842-1905

 1842    Le 22 novembre, naissance de José Maria de Heredia à La Fortuna, près de  Santiago de Cuba. Son  père est cubain et sa mère normande, c’est une famille de planteurs aisée et cultivée.

 1862-1865      Installé en France depuis 1861 il fait ses études à Senlis avant d’être reçu à l'école de Chartes. Ses études favorisent une culture historique et un goût de l'érudition qui marqueront toute son oeuvre.

 

Il commence à composer des poèmes très influencés par la toute récente école parnassienne qui prône le

réalisme exact et la perfection absolue de la forme. Il publie ses premières oeuvres dans diverses revues,

puis apprend de Leconte de Lisle l'art des vers et devient ainsi son premier et plus fidèle disciple.

 

1866   Leconte de Lisle lui permet de collaborer au journal littéraire, le « Parnasse contemporain ».

 

1877-1887     Il  écrit une traduction de la « Véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne » par Diaz de Castillo ; qui lui valut d’être lauréat de l'Académie.

 

1893   Il regroupe dans un recueil, «les Trophées», toute sa production poétique (quelque cent dix-huit sonnets auxquels il travaille depuis un quart de siècle) qui fit l'unanimité dans la communauté poétique.

Les Trophées comprennent cinq parties. Les quatre premières parties de ce recueil traitent de l'histoire mondiale depuis les temps helléniques jusqu'à la Renaissance, et la dernière, de la nature et des rêves: «La Grèce et la Sicile», vues à travers l’Anthologie; «Rome et les Barbares», domaine négligé par Leconte de Lisle; «Le Moyen Âge et la Renaissance» dont les titres, «Émail», «Rêve d’émail», «Vitrail», etc., entendent suggérer par des mots les réalités précieuses qu’on touche et qui brillent (ce fils de Cuba a la nostalgie des conquistadores); enfin, après «L’Orient et les Tropiques», «La Nature et le rêve» atténuent les teintes trop uniformément éclatantes des Trophées.

Fidèle à la doctrine parnassienne, Heredia a ciselé à la perfection la forme de ces sonnets, et la thématique «obligée» – histoire, légendes et nature – est propice à des descriptions qui sont autant d'exercices de style. Dans tous ses poèmes, Heredia présente en outre les événements dramatiques avec exactitude, évitant tout commentaire personnel et toute implication philosophique.

Il est le  maître incontesté du sonnet français, sa puissance de suggestion est des plus intenses.

 

1894   Officier de la Légion d’Honneur, il fut élu à l'Académie française le 22 février au fauteuil 4 en remplacement de Charles de Mazade et reçu le 30 mai 1885 par François Coppe . En tant que Parnassien il succéda son maître Leconte de Lisle, mais ne produisit plus d'oeuvre importante. José Maria de Heredia était également membre de la Commission du Dictionnaire, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et secrétaire d'ambassade.

 

1905   Il décède le 2 octobre au Château de Bourdonné (près de Houdan).

            Il a été inhumé le 7 octobre dans le cimetière de Bons secours (près de Rouen).

 

Victor Hugo 1802-1885

 1802   26 février, naissance à Besançon de Victor Hugo, il est le troisième fils de Léopold militaire d’origine lorraine et de Sophie d’origine nantaise. Le père a un tempérament passionné, alors que la mère de Victor a des opinions prudentes en tout, y compris en politique et à propos de l'éducation des enfants.

1809   L'installation de la famille à Paris, dans l'ancien couvent des Feuillantines, lui assure une certaine stabilité, ce lieu éveille chez le futur poète le goût pour la nature et la rêverie. Le père de Victor Hugo devient général d’empire. 

1811   Sophie Hugo rejoint son mari à Madrid avec ses trois enfants. Elle y reste un an. Cette année-là, Victor Hugo est pensionnaire dans une institution religieuse de Madrid, le collège des Nobles. 

1812   En mars ses parents se séparent et Sophie Hugo retourne vivre dans le quartier du Val de Grâce à Paris. Élevé par sa mère, en compagnie de ses deux frères Abel et Eugène, le jeune Hugo fait des études sérieuses (mathématiques spéciales, droit). Alors qu'il est élève au lycée Louis-le-Grand, sa vocation littéraire se dessine rapidement (il dira même en 1816, âgé de seulement 14 ans : « je veux être Chateaubriand ou rien »). 

1819   Il s'éprend d'Adèle Foucher, qui deviendra sa femme en 1822. Il se fait connaître en participant à des concours poétiques et commence à fréquenter les milieux littéraires (François René de Chateaubriand, Alfred de Vigny). Il fonde « le Conservateur littéraire », revue qui disparaît en mars 1821

1820   En mars, Victor Hugo reçoit une pension de 2000 francs du roi Louis XVIII pour son « Ode sur la Mort du Duc de Berry »

1821   Mort, le 27 juin, de la mère de Victor. Son père le général Hugo se remarie le 20 juillet de la même année. 

1822   Il publie ses « Odes et Poésies diverses » qui constitueront une partie des « Odes et Ballades ». Le 12 octobre, il épouse Adèle Foucher malgré l'opposition de ses parents et la jalousie de son frère Eugène, qui sombrera peu à peu dans la folie. 

1823   Naissance en juillet du premier des cinq enfants de Victor et Adèle, prénommé Léopold comme son grand-père il décédera prématurément le 9 octobre

1824   En mars, publication de ses « Nouvelles Odes ». Un an après la mort de son premier fils Léopold, c’est la naissance de Léopoldine. Année où il publie également un roman : « Han d'Islande ».

1825   Il est fait chevalier de la Légion d'honneur. En mai, il assiste avec Vigny au sacre de Charles X. A l'époque, Hugo professe des opinions monarchistes. 

1826   Il commence l'écriture de « Cromwell », un drame en vers. Le 2 novembre naissance d’un fils Charles Hugo. Puis il publie « Odes et Ballades »

1827   Il devient peu à peu animateur d'un cercle de jeunes écrivains (Sainte-Beuve, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Charles Nodier et d'autres écrivains de la génération romantique qui font partie de son entourage) avec qui il fonde le «Cénacle» et au sein duquel il s'affirmera romantique et libéral. Leur idéal de liberté les conduit à s'affranchir de la doctrine classique, aussi bien au théâtre qu'en poésie. La même année, il publie « Cromwell », drame en vers dont la préface définit le drame romantique et confère à son auteur l'autorité d'un chef de file incontesté au sein du «Cénacle» romantique 

1828   Le 29 janvier, mort du général Hugo. Le 27 octobre naissance de François-Victor Hugo.

1829   En janvier et février publication des « Orientales » et du « Dernier jour d'un condamné » ; en août « Marion Delorme », pièce censurée par le gouvernement. 

1830   Le 25 février, la bataille d'« Hernani » oppose les «Jeunes France», dont Gérard de Nerval et Théophile Gautier, aux «perruques» partisans de la doctrine classique et adversaires du drame romantique à l'occasion de la première représentation de la pièce « Hernani ». Victor Hugo est alors attaqué puisque chef de file et vilipendé par les tenants de l'académisme, tandis que l'audace de cette pièce d'« Hernani » et bien d'autres de ses oeuvres théâtrales lui vaudront de fréquents démêlés avec la censure. 28 juillet, naissance d’une deuxième fille : Adèle Hugo

1831   Le 15 mars, publication de son premier roman historique, « Notre-Dame de Paris ». La Révolution de 1830 permet à sa pièce, « Marion de Lorme », d'être jouée à la Porte Saint-Martin, elle remporte un assez grand succès. Le 24 novembre, Hugo publie un recueil lyrique, « Les Feuilles d'Automne »

1832   Écriture de la pièce « Le Roi s'amuse », et de « Lucrèce Borgia », cette dernière sera interdite dès sa seconde représentation. 

1833   Le 2 février, première de « Lucrèce Borgia »; pièce dans laquelle joue Juliette Drouet. Elle deviendra quelques semaines après la maîtresse de Victor Hugo et le restera jusqu'à sa mort. 

1834   Fuite de Juliette Drouet en Bretagne. Victor Hugo la rejoint. 

1835   Écriture d' « Angelo » dont la première a lieu le 28 avril. Rupture entre Victor Hugo et Sainte-Beuve. Le 26 octobre, publication des « Chants du crépuscule »

1837   Mort de son frère Eugène. Publication des « Voix intérieures ». Hugo se rapproche de la famille royale d'Orléans et est fait Officier de la Légion d'Honneur

1838   Première de « Ruy Blas » que Hugo a écrit pour l'inauguration du Théâtre de la Renaissance. Lassé des querelles du Thêatre-Français, il espère bien faire du Théâtre de la Renaissance son théâtre privilégié. 

1839   Voyage avec Juliette Drouet en Alsace, en Suisse et dans le sud-est de la France. 

1841   A sa quatrième tentative, Victor Hugo est élu à l'Académie Française. La réception a lieu le 3 juin

1843   Sa fille Léopoldine épouse Charles Vacquerie. Le 7 mars, première des « Burgraves » ; la pièce est un échec. Le 4 septembre, Léopoldine et son époux se noient dans la Seine, à Villequier. Victor Hugo, alors dans les Pyrénées, l'apprend le 9 septembre par la lecture d'un journal. Il rentre à Paris le 12. Période de deuil et de désespoir. Il arrête d'écrire pendant trois ans. 

1845   Le 13 avril, Louis-Philippe signe le décret nommant Victor Hugo pair de France. Il commence à écrire les « Misères », qui deviendront « Les Misérables »

1848   Le 4 juin, Victor Hugo est élu député. Le 20 juin, il prononce son premier discours à l'Assemblée. 1er août, il soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. 

1851   Bien qu'ayant soutenu sa candidature, il s'oppose à Louis-Napoléon qu'il considère comme un tyran. Hugo en décembre 1851 tente d'organiser la résistance au coup d'état du futur empereur. Il doit s'exiler en Belgique.

1852   Début janvier, Louis-Napoléon Bonaparte signe le décret d'expulsion qui frappe Victor Hugo. Celui-ci lui répond en publiant en août Napoléon le Petit. Le 5 août, Hugo arrive à Jersey et s'y installe. 

1853   Il publie « Les Châtiments ». Les 98 poèmes des Châtiments décrivent sa colère et son indignation suite au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte. 

1855   En octobre, les autorités de Jersey expulsent Victor Hugo. Il quitte Jersey pour Guernesey, une île plus petite et plus sauvage que Jersey.   

            Pendant quinze ans, Hugo restera en exil, écrivant des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Mais c'est aussi l'époque où il produit ses plus grandes oeuvres : « Les contemplations », « La légende des siècles » et « Les misérables »

1856   En avril, publication des « Contemplations ». En décembre, Adèle, sa fille, qui supporte difficilement cet exil tombe gravement malade. 

1858   Fin juin Hugo tombe gravement malade. Pendant plus d'un mois il doit garder la chambre. Il ne sort, très affaibli, pour la première fois que le 4 août

1859   En août Napoléon III accorde l'amnistie aux proscrits républicains. Victor Hugo se refuse pourtant à regagner la France. Il publie en septembre « La Légende des siècles »

1861   En mars, pour la première fois, il quitte Guernesey pour se rendre en Belgique. Il termine « Les Misérables ». En septembre il regagne Guernesey sans son fils Charles qui préfère rester sur le continent. 

1862   En avril paraît la première partie des « Misérables » paraît à Paris. Les deuxièmes et troisièmes parties paraîtront en juin

1865   En octobre publication des « Chansons des rues et des bois »

1866   En mars, publication des « Travailleurs de la mer », « Mille francs de récompense », et « l'Intervention »

1867   Le 31 mars, naissance de Georges Hugo à Bruxelles, Hugo est grand-père pour la première fois

1868   Mort de Georges, son petit fils, en mars. En août, mort d'Adèle Hugo, son épouse. 

1869   En avril et en mai, publication des quatre tomes de « l'Homme qui rit »

1870   En juillet, commence la guerre franco-allemande. Le 4 septembre, proclamation de la République. Le 5 septembre, Victor Hugo est accueilli triomphalement à Paris. 

1871   Tête de liste des républicains à Paris, Victor Hugo est élu député le 8 février, il part avec sa famille pour Bordeaux, où va siéger l'Assemblée Nationale. Le 8 mars, il démissionne en pleine séance de l'Assemblée. Le 13 mars, Charles, le fils aîné du poète, meurt. 

1872   En janvier, Hugo est de nouveau battu aux élections. En février, sa fille Adèle, est internée à Saint-Mandé où elle mourra en 1915. Publication en avril de « L'Année terrible ». En août, il repart à Guernesey, il y commence « Quatre-vingt-treize »

1873   Hugo termine « Quatre-vingt-treize ». En décembre, mort de François-Victor, son second fils. 

1874   Publication de « Quatre-vingt-treize » et de « Mes Fils »

1875   En juin, publication du premier volume d’« Actes et Paroles » (Avant l'exil). En novembre, publication du second volume d’« Actes et Paroles » (Pendant l'exil)

1876   En janvier, il est élu sénateur de Paris. Le 22 mai, il intervient au Sénat en faveur de l'amnistie des communards. En juillet, publication du troisième volume d’« Actes et Paroles » (Depuis l'exil)

1877   En février publication de la deuxième série de « La Légende des Siècles » et en mai de « L’art d'être grand-père ». Le 10 octobre, publication de la première partie de l’« Histoire d'un crime »

1878   En mars, publication de la deuxième partie de l’« Histoire d'un crime » et en avril, « Pape ». Fin juin, Hugo est victime d'une congestion cérébrale. Le 4 juillet, il part pour Guernesey et le 13 octobre, il fait une rechute. Le 9 novembre, il rentre à Paris et s'installe avenue d'Eylau, sa dernière demeure. Il va pratiquement cesser d'écrire. 

1879   En février, publication de « La Pitié Suprême ». Le 28 février, nouvelle intervention, au Sénat, en faveur de l'amnistie des communards. 

1880   Publication de « Religions et religion » (écrit en 1870). 

1881   Le 27 février, un Immense hommage est rendu à Victor Hugo, le jour de son quatre-vingtième anniversaire. Six cent mille personnes, écoliers, ouvriers, parisiens de tous horizons défilent toute la journée sous ses fenêtres et laissent une avenue d'Eylau couverte de fleurs. L'avenue sera rebaptisée cette année- là, Avenue Victor Hugo. 

1883   Le 11 mai, mort de Juliette Drouet. En juin, publication du troisième Tome de « La Légende des Siècles »

1885   Le vendredi 15 mai, il est victime d'une congestion pulmonaire. Il meurt le vendredi 22 mai.

            Le 1er juin, des funérailles nationales lui sont consacrées et il sera inhumé au Panthéon.

 

Max Jacob 1876-1944

 1876   Le 12 juillet, naissance à Quimper de Max Alexandre. Sa famille, juive, mais non  pratiquante possède deux boutiques : Tailleur pour hommes et Antiquaire.

 1887   Etudes au lycée de Quimper. 

 1888   Le nom d’Alexandre est remplacé par celui de Jacob, nom de la mère de Max.

 

1893   Obtient le huitième accessit de philosophie au Concours général et le prix d’honneur du lycée.

 

1894   De nouveau prix d’honneur du lycée. Prix de Français au Concours Général.

 

1895   S’inscrit à l’Ecole coloniale à Paris. Il la quitte en 1897 au grand scandale de sa famille, pour se consacrer à une carrière artistique, il vit de petits métiers.

 

1898   Il est critique d’art au « Moniteur des Arts » sous le pseudonyme de Léon David.

 

1901   Rencontre de Pablo Picasso à Paris.

 

1902   Il est successivement clerc d’avoué, précepteur, magasinier à l’ « Entrepôt Voltaire ». Partage avec Picasso une chambre boulevard Voltaire.

 

1903   Rencontre avec André Salmon et Apollinaire, c'est la misère noire. Pour vivre Max essaie de vendre ses gouaches. Première oeuvre: « Histoire du Roi Kaboul et du Marmiton Gauwin ».

 

1907   Il s'installe au 7 de la rue Ravignan. Fréquente les peintres et les poètes du « Bateau-Lavoir ». Apollinaire lui présente Braque.

 

1909   Le 22 septembre ; première vision du Christ sur le mur de sa chambre, il se convertit au catholicisme.

 

1911   Il s’installe au « Bateau-Lavoir », 13 rue Ravignan, dans l’atelier précédemment occupé par André Salmon et Pierre Mac-Orlan. Kahnweiler publie « Saint-Matorel » illustré par Picasso.

 

1912   Kahnweiler publie « Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel », illustré par Derain.

 

1913   Il passe l’été à Céret avec Braque, Picasso, Juan Gris.

 

1914   Le 16 décembre ; seconde vision du Christ, pendant une séance de cinéma.

 

1915   Le 18 février ;  baptême de Cyprien Max Jacob au couvent de Sion, rue Notre-Dame des Champs,. Picasso est son parrain.

 

1916   Il fréquente Montparnasse. Modigliani fait son portrait.

 

1917   Il apparaît dans les chœurs du drame surréaliste de son ami Apollinaire : « Les Mamelles de Tirésias ». Il publie « Le Cornet à Dés » à compte d’auteur.

 

1918   « Le Phanérogame ».

 

1919   Pierre Bertin monte une comédie de Max Jacob, « Ruffian toujours, truand jamais ». Sortie de « La Défense de Tartuffe ». Max se lie avec Radiguet qu'il présente à Cocteau.

 

1920   Exposition de gouaches à la galerie « Bernheim-Jeune ».

 

1921   Max se lasse de lui-même et de Paris, il se retire à Saint Benoît-sur-Loire, sur les conseils d'un ami prêtre. Publication de : « Dos d'Arlequin », « Le laboratoire central », « Le Roi de Béotie », « Matorel en province », « Ne coupez pas Mademoiselle ou les erreurs des PTT » (illustré par Juan Gris).

 

1922   Parution de : « Le Terrain Bouchaballe », « Art Poétique », « Le Cabinet Noir », « Poèmes burlesques ».

 

1923   « La Couronne de Vulcain ».

1924   « Visions infernales », « L'homme de chair et l'homme reflet ».

1925   « Les pénitents en maillots roses ».

 

1926   Il collabore à la revue de Julien Lanoé, à Nantes, « La Ligne de cœur », sous le pseudonyme de Morven le Gaélique. Premiers poèmes de « Morven le Gaëlique ».

 

1927   De retour à Paris, il publie « Fond de l’eau ».

 

1928   Il habite dans l’hôtel de la rue Nollet où demeure le musicien Henri Sauguet.

 

1929   « Le sacrifice impérial ».

1931   « Rivage ».

 

1932   Max est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Il travaille avec les musiciens Poulenc, Sauguet, Auric...

 

1936   Il récite ses poèmes sur la scène des « Noctambules ». Expose ses gouaches dans la galerie que vient d’ouvrir Christian Dior. Puis il revient définitivement à Saint-Benoît-sur-Loire, où il mène une vie exemplaire. Il se lie aux gens du village, entretient une nombreuse correspondance, écrit beaucoup, en particulier de longues méditations religieuses qu'il rédige de très bon matin et qui attestent une foi fulgurante. Il fait visiter la Basilique aux pèlerins de passage.

 

1937   Il se lie d'amitié avec les poètes et les peintres de la jeune génération ( Manoll, Lacôte, Cadou, Messiaen, Toulouse, Rousselot,...) et reçoit la visite des aînés: Eluard, Cocteau, Vlaminck, Léger, Picasso, Mac Orlan, Dorgelès...

 

1941   « Conseils à un jeune poète ».

 

1942   Max Jacob porte l'étoile jaune, signe des juifs. Décès de son beau-frère Lucien Lévy au camp de Compiègne. En avril, dernier voyage à Quimper pour les obsèques de sa sœur Delphine.

 

1943   Visite à Saint-Benoît-sur-Loire de Picasso. Son frère Gaston est déporté et meurt à Auschwitz.

 

1944   Sa sœur Mirthé-Léa et son mari sont déportés.

Max Jacob est arrêté le 24 février, conduit à la prison d’Orléans et transféré à Drancy le 28 février. Il meurt le 5 mars d’une pneumonie et sera inhumé provisoirement à Ivry.

Son corps sera transféré le 5 mars 1949 au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire.

 

Alfred Jarry 1873-1907

 1873   Le 8 septembre, naissance à Laval d’Alfred Jarry. Son père, Anselme Jarry, est un négociant aisé en tissus et sa mère, fille d’un juge de paix. Il a une soeur, Charlotte, née en 1865.

 

 1879   Mme Jarry et ses deux enfants s’installent à Saint-Brieuc. Alfred Jarry étudie au lycée de Saint-Brieuc, en élève brillant.

 

1885-1888     Il écrit des poèmes et saynètes, conservés et plus tard baptisés « Ontogénie », d’inspiration généralement lycéenne et locale.

 

1888   Pour les années de terminale d’Alfred Jarry, la famille s’installe à Rennes. Au lycée, il est entre autre l’élève de Félix Hébert, professeur de physique, peu gâté par la nature, abominablement chahuté et surnommé P. H., Père Heb, Eb, Ébé, Ébon, Ébance, Ébouille. Depuis plusieurs années, ses élèves écrivent une chronique ridicule dont il est le héros. L’un de ses épisodes, rédigé vers 1885 par un dénommé Charles Morin et communiqué à Jarry par son frère cadet Charles, a pour titre « Les Polonais », et raconte les faits et gestes du P. H. devenu roi de Pologne. C’est le premier état d’ « Ubu roi ». Jarry fait de ce texte une pièce de théâtre et y apporte de nombreuses retouches. Il compose également les premières versions de ce qui deviendra « Ubu cocu ».

 

1889   Premières représentations des « Polonais » dans le grenier de la famille Morin et dans l’appartement de la mère de Jarry, par les marionnettes du « théâtre des  Phynances ».

 

1890   Alfred Jarry est reçu bachelier à l'âge de 17 ans.

 

1891-1892     Il entre au lycée Henri IV de Paris dans l'optique d'intégrer l'Ecole normale supérieure. Il ratera le concours d'entrée à trois reprises. Il est élève d’Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d’Albert Thibaudet. Il découvre Lautréamont, dont la lecture l’influence extrêmement. Il organise avec des amis les premières représentations d’ « Ubu roi ».

 

1893   Publication de ses premiers textes au concours littéraire de « l’ Écho de Paris » (« Guignol »). Il se brouille avec Fargue, puis fait des travaux d’approche de la grande revue littéraire de l’époque : « Le Mercure de France ». Il réalise la traduction  « La ballade du vieux marin » (d’après The ancient mariner de Coleridge). Décès de sa mère.

 

1894   Ce sont ses véritables débuts en littérature. Plusieurs de ses écrits paraissent dans « Le Mercure », et il se lie avec A. Vallette, le directeur, et sa femme Rachilde ; c’est dans la maison du couple qu’il présente, en 1894, « Ubu Roi ». Il collabore également à la « Revue Blanche ». Avec Rémy de Gourmont (autre pilier du Mercure), il publie « l’ Ymagier », revue d’estampes. A l’automne, paraît son premier livre, « Les minutes de sable mémorial ». (Cette année là il publie également : « Visions actuelles et futures »« Haldernablou », « Acte unique »).

 

1895   Alors qu’il accomplit son service militaire à Laval depuis décembre 1894, il est réformé pour raisons médicales. Décès de son père.

 

1896   Il se lie avec Aurélien Lugné Poe, directeur du « théâtre de l’Œuvre », dont il devient le secrétaire. Il fait la connaissance aussi de Claude Terrasse qui, préludant à une longue série d’opérettes, écrit la musique d’«Ubu Roi » - et du beau-frère de Terrasse, Pierre Bonnard, qui illustrera plus d’un texte de Jarry. Le 10 décembre, première et énorme scandale d’« Ubu Roi » ; on parlera même de "Bataille d'Ubu", à l'instar de la bataille d'Hernani. La presse fait également une critique sévère de l'oeuvre. Seul Henry Bauer défendit Ubu dans « l'Echo de Paris », et il perdit sa place ....

            Publications de : « Ubu Roi », « L’autre Alceste », « Paralipomènes d’Ubu », « Le Vieux de la montagne ».

 

1897   Il a épuisé son héritage, mais achète un bateau, « L’As », qui entrera dans la littérature par la geste de « Faustroll ». Son compatriote, le douanier Rousseau, l’héberge brièvement. Il s’installe ensuite rue Cassette, dans sa grande Chasublerie. Il publie le premier de ses grands livres : « Les Jours et les Nuits, roman d’un déserteur ». En fin d’année, il crée, avec Terrasse, et chez ce dernier le « Théâtre des Pantins » qui jouera pendant plusieurs mois un vaste répertoire de marionnettes.

 

1898   Il passe une partie de l’année à Corbeil dans une villa "le Phalanstère" louée avec ses amis du « Mercure ». Il publie - à des fins mercenaires, ses autres livres ne se vendant guère - une suite de saynètes, « l’Amour en visites », chez un éditeur de gaudrioles. Il écrit « Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien ».

 

1899   Il publie « l'Almanach du père Ubu illustré » ; et «  l’Amour Absolu » (à 50 exemplaires, reproduisant le manuscrit). Ce " roman " court et dense évoque l’enfance passablement incestueuse d’Emmanuel Dieu. Le décor en est la Bretagne de son enfance.

 

1900   Parution en feuilleton dans « la Revue Blanche » de « Messaline , roman de l’ancienne Rome » qui est loin d’être seulement un exercice de style dans le genre décadent très à la mode alors.

            « Les silènes » (théâtre, traduction partielle d’une œuvre de l’allemand Christian Dietrich Grabbe).

 

1901   Dans « la Revue Blanche » débute la publication de critiques et de « Spéculations » : application aux sujets les plus divers d’une pensée nouvelle : la « Pataphysique » (ces articles sont regroupés dans « La Chandelle Verte »). « Olalla » (traduction d’une nouvelle de Stevenson).

 

1902   Il séjourne à Bruxelles. Il publie « Le Surmâle », sorte de pendant de « Messaline ».

 

1903   « La Revue Blanche » cesse de paraître ; ce qui a pour effet de ne plus assurer à Alfred Jarry des revenus réguliers. D’autres collaborations (« La Plume », « Le Canard sauvage ») n’empêcheront pas sa misère de devenir de plus en plus grande.

1903-1904     Il vit chez Claude Terrasse, près de Grenoble : ils tentent d’achever un opéra commencé en 1897« Pantagruel » (la création n’aura lieu qu’en 1911, bien après sa mort.). Son ami Félix Fénéon organise une collaboration de Jarry au « Figaro », mais elle échoue : on y apprécie mal son esprit.

 

1905   Il travaille à de nombreux livrets d’opérette. L’opérette est, au même titre que les « Spéculations », une " solution imaginaire ", un acte intellectuel ordonnant la mécanique détraquée du monde. Jarry écrit ainsi : « Le Manoir enchanté », « Jef », « Le bon roi Dagobert ».

 

1906   Inaugurant une collection de « Théâtre mirlitonesque »,  il publie « Par la taille », une opérette. En revue, il publie un chapitre de « La Dragonne », roman déjà commencé en 1903 et qu’il ne parvient pas à achever. Il publie  également « Ubu sur la Butte ». En mai, à Laval où il est retourné avec sa sœur Charlotte, il croit mourir, fait son testament et reçoit l’extrême-onction. Il est finalement sauvé.

 

1907   Il vit à Paris et à Laval. Il publie « Le Moutardier du Pape », opérette sur la Papesse Jeanne. Il reçoit l’aide financière de nombreux amis : Fénéon, Mirbeau, Terrasse, les frères Natanson.

 

Il meurt le 1er novembre de méningite tuberculeuse, à trente-quatre ans.

 

Jules Laforgue 1860-1887

 

 1860   Le 16 août, naissance de Jules Laforgue, à Montevideo (Uruguay). Son père, Charles-Benoit Laforgue, d'origine tarbaise est instituteur, puis employé de banque et sa mère, née Pauline Lacollay, d'origine havraise est la fille d'un fabriquant de chaussure. Jules est le second fils de la famille.

 

 1866   Mme Laforgue et ses enfants quittent l'Uruguay et s'installent à Tarbes.

 

1867   Mme Laforgue retourne en Amérique du Sud, laissant deux de ses fils, Jules et Émile, aux soins d'un de ses cousins.

 

1869   Jules entre comme pensionnaire au lycée de Tarbes où il fera des études assez médiocres.

 

1875   La famille Laforgue rentre définitivement en France.

 

1876   Il quitte Tarbes avec sa famille pour rejoindre Paris où il va étudier au lycée Fontanes (Aujourd'hui lycée Condorcet).

 

1877   Sa mère décède à l’âge de 38 ans en mettant au monde un douzième enfant qui ne lui survivra pas.

            L'adolescent seul à Paris, connaît alors une vie difficile pleine de misère et d'ennui, qu'il exprime dans une poésie d'une ironie amère qui sera remarquée par le cercle des « Hydropathes ».

 

1879   Son père malade repart pour Tarbes, il reste seul à Paris avec sa sœur. Il échoue pour la 3ème fois au baccalauréat.

1er août : l’unique numéro de la revue toulousaine « L'Enfer » publie, sous le pseudonyme d’Ouraphle, le premier poème connu de Laforgue, intitulé: « La Chanson des Morts », daté de février 1878 et donné comme le fragment d'« Un Amour dans les Tombes ». En août et septembre, sous son nom, Laforgue publie trois autres poésies dans « La Guêpe » (Toulouse).

 

1880   Laforgue fréquente les milieux littéraires parisiens dont le cercle des « Hydropathes » (Charles Cros, Rollinat, Bourget...). Il correspond avec Gustave Kahn. Pour la première fois le nom de Laforgue apparaît dans le sommaire d'un magazine ; il s'agit de « La vie moderne » dont le rédacteur en chef est le gendre de Théophile Gautier.

 

1881   Il est secrétaire de Charles Ephrussi directeur de « la Gazette des beaux-arts ». Il écrit une nouvelle « Stéphane Vassiliew », qu'il ne peut publier. Il compose des poèmes qu'il compte publier sous le titre « Le Sanglot de la Terre », mais finalement, il renoncera à son projet en 1883. En fin d'année, grâce à Charles Ephrussi, il devient lecteur de français auprès d'Augusta, l'Impératrice d'Allemagne (grand-mère du futur Guillaume II). Le 18 novembre, jour de son départ, il apprend que son père est mort à Tarbes et ne peut assister aux obsèques.

    (1881 à 1886) Il séjourne à Berlin, accompagnant l’impératrice à travers l’Allemagne.          

 

1882-1883     Laforgue commence à écrire les poèmes qui seront repris dans les « Complaintes ». Il voyage à travers toute l'Allemagne, il est particulièrement intéressé par les musées de Berlin, de Dresde et de Munich.

 

1885   Les « Complaintes » sont enfin publiées chez Léon Vanier, l'éditeur de plusieurs recueils de Verlaine. Ce recueil attire l'attention et l'admiration de Mallarmé, de Huysmans et de plusieurs jeunes poètes parisiens. La même année Laforgue compose les poèmes de « l'Imitation de Notre-Dame la Lune ». Le poète écrit aussi, à cette époque, quelques-unes de ses « Moralités légendaires ».

 

1886   Laforgue quitte son poste de lecteur auprès de l'Impératrice d'Allemagne. De retour à Paris, des revues d'avant-garde telles « La Vogue » et « Le Décadent » publient des œuvres du poète (« La Vogue » de Gustave Kahn publie quelques traductions des « Leaves of Grass » de Walt Whitman par Laforgue. Parution du « Concile féerique » dans la même revue). La même année a lieu la publication, chez Léon Vanier, de « l'Imitation de Notre-Dame la Lune ». Enfin, le 31 décembre, à Londres, Laforgue épouse Leah Lee, une jeune Anglaise qui lui avait donné des leçons de langue à Paris.

 

1887   Le couple s'installe à Paris. Publication des « Moralités légendaires ». Pendant toute l'année, Laforgue souffre de ce qu'il prend d'abord pour un mauvais rhume, il s'agit en fait d'une phtisie foudroyante ; Jules Laforgue meurt le 20 août. Il sera enterré au cimetière de Bagneux le 22 août. Il venait de fêter ses 27 ans...

 

1888   A 27 ans également, sa femme, Leah Lee, meurt le 6 juin en Angleterre, atteinte, elle aussi, par la phtisie.

 

1890   Parution « des Fleurs de bonne volonté ». Publication des « Derniers Vers de Jules Laforgue » par Dujardin et Fénéon.

 

Alphonse de Lamartine 1790-1869

 

 1790   Le 21 octobre, naissance à Mâcon d'Alphonse-Marie-Louis de Lamartine. Il est le fils de Pierre de Lamartine et d'Alix des Roys ; famille de petite noblesse et fervents catholiques, ils vivent à Mâcon jusqu’en 1797.

 

 1797   La famille de Lamartine s'établit à Milly. Le poète conservera cette propriété jusqu'en 1860 et l'évoquera dans plusieurs de ses œuvres, notamment « Milly » et « la Vigne et la Maison ».

1801   Alphonse est envoyé par sa famille dans la pension Puppier à Lyon.

 

1802   Il s'enfuit de la pension. Ce sont les gendarmes qui l'y ramènent. Il y terminera l'année scolaire.

 

1803   Alphonse entre au collège des jésuites de Belley, dans l'Ain. Il y suivra les classes de troisième, seconde, rhétorique et philosophie. Brillant élève, il commence à s'enthousiasmer pour l'étude littéraire : Virgile, Horace et Chateaubriand. De cette période naît sa vocation poétique.

 

1808   Il découvre chez son ami Guichard, les philosophes du XVIII ème siècle.

 

1811   La famille d'Alphonse de Lamartine rassemble des fonds pour permettre au jeune conscrit des armées de l'empire de s'offrir un remplaçant. Il n'est pas question dans son milieu de servir "l'usurpateur" Napoléon.

Il voyage à Florence, Rome, puis Naples. Il compose des vers souvent légers, inspirés de ses aventures sentimentales : la plus célèbre fut celle qui le conduit dans les bras d'Antoniella qu'il appellera "Graziella" dans ses récits.

 

1812   Lamartine revient à Milly dont il devient le maire grâce à l'aide de son père. Début involontaire d'une carrière politique locale. Son ambition le conduira vers une carrière nationale.

 

1813   Il écrit « Médée », une tragédie.

 

1814   Il s'engage dans la garde de Louis XVIII. Mission interrompue pendant les Cent Jours (mars-juin) : Lamartine se réfugie en Suisse. Il reprend son service en août puis démissionne en novembre.

 

1816   Il rencontre à Aix les bains, Julie Charles, épouse d'un grand physicien. La belle créole y soigne une maladie pulmonaire ; c'est le coup de foudre. Dans les mois qui suivent, alterneront longues et fébriles attentes et brèves et fugitives retrouvailles. Elle va devenir l'« Elvire » des « Méditations » et l'héroïne du « Lac ».

 

1817   De Janvier à mai, Lamartine fréquente à Paris le salon de Julie Charles. D'août à septembre il l'attend en vain à Aix . Il écrit « le Lac » qui évoque l'angoisse d'un amour en danger et la tristesse occasionnée par la fuite du temps. L'état de santé de Julie s'est détérioré. Elle meurt le 18 décembre ; Lamartine l'apprend à Milly le jour de Noël.

 

1819   Il est présenté à une anglaise, Miss Birch, lors du mariage de sa sœur Césarine. Il a une liaison de février à juin avec Léna de Larche, la princesse italienne. Au sortir de cette liaison, Alphonse le séducteur s'affirme catholique, "conversion" qui durera 12 ans.

            Il revoit en août à Aix, Marianne-Elisa Birch et la demande en mariage.

 

1820   Parution en mars des « Méditations poétiques » qui connaissent un grand succès. Fin mars, Lamartine est nommé attaché d'ambassade à Naples et le 6 juin, à Chambéry, il épouse Marianne-Elisa Birch.

 

1821   En janvier Lamartine quitte Naples pour Rome et là en février naissance de leur premier fils, le petit Alphonse de Lamartine.

1822   Naissance en mai à Mâcon de leur fille Julia de Lamartine. En novembre, mort du jeune Alphonse de Lamartine.

 

1823   Publication en septembre de « la Mort de Socrate » et de « Nouvelles Méditations  poétiques ».

 

1824   En février mort de sa sœur, Césarine de Vignet. En août, mort de son autre sœur Suzanne de Montherot. En décembre Lamartine échoue à son élection à l'Académie française.

 

1825   La mort de Lord Byron, l'année précédente lui inspire 2000 vers, répartis en 49 sections : « le dernier chant du pèlerinage d’Harold ». Lamartine est nommé secrétaire d'ambassade à Florence.

1826   Il est chargé d'affaires de France en Toscane.

 

1828   Retour en France qui plonge Lamartine dans une grande tristesse. Il écrit « Novissima Verba », poème du désespoir, sous-titré « Mon âme est triste jusqu'à la mort ».

1829   Séjour à Paris. Il rencontre Chateaubriand et Hugo et se lie avec Sainte-Beuve. En novembre, il est élu à l'Académie française, grâce notamment à l'appui de Chateaubriand. Mort de sa mère.

1830   En avril, Lamartine est reçu à l'Académie française par Cuvier. En juin il publie « Harmonies poétiques et religieuses ». En septembre il abandonne sa carrière diplomatique et présente sa démission à Louis-Philippe.

 

1831   Il échoue à son élection comme député. Publication de 3 Odes politiques (« contre la peine de Mort », « A Némesis », et « les révolutions ») et d'un essai intitulé « Sur la politique rationnelle ». Ces écrits témoignent de son engagement politique et d'une pensée tournée vers le progrès.

 

1832   Lamartine réalise un vieux rêve : celui d'un voyage en Orient. "Je suis né oriental et mourrai tel" écrira-t-il plus tard. En juillet il s'embarque à Marseille sur l'Alceste, et arrive à Beyrouth en septembre. Il visite le tombeau du Christ en terre sainte.

En décembre, Julia, sa fille, meurt à Beyrouth. Quinze ans après la mort de Julie Charles, dix ans après celle de son fils Alphonse, trois ans après celle de sa mère, Lamartine est frappé par le deuil. Sa foi religieuse vacille. Il "hurle" son chagrin, son désespoir, et sa révolte contre Dieu dans « Gethsémani  , ou la mort de Julia ». Ces poèmes qu'il composera en 1833 et 1834 seront publiés en 1835 dans « Voyage en Orient ».

 

1833   En janvier, Lamartine est élu député de Bergues (Nord), grâce aux efforts d’un de ses beaux-frères. Il apprend cette élection en avril alors qu'il est encore en Orient. En octobre, il rentre en France et prend place à la Chambre, le 23 décembre pour l’ouverture de la session. Il y siègera jusqu'en 1851

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1834   « Les Destinées de la poésie » sont publiées dans « la Revue des Deux Mondes ».

1835   Publication de « Voyage en Orient ».

1836   Publication de « Jocelyn », inspiré par la vie de l'Abbé Dumont, curé de Milly.

1837   Il est élu député de Bergues et de Mâcon.

 

1838   Il opte pour Mâcon. Publication de « la Chute de l'Ange » : face aux malheurs qui se sont abattus sur lui et les siens , Cédar, l'ange puni pour avoir aimé une femme, fait éclater la malédiction. Il affronte une mort grandiose, au milieu du bûcher qu'il a lui même allumé. Ce poème, en 15 visions, sera un échec.

1839   Publication de « Recueillements poétiques ». A la chambre des députés il s’exclame : « La France est une nation qui s'ennuie ».

1840   Le 30 août, mort de Pierre de Lamartine, son père. Lamartine combat le bellicisme de Thiers.

 

1842   Lamartine est réélu député de Mâcon.

1843   En janvier il prononce un discours de rupture avec le régime : « Périssent nos mémoires pourvu que nos idées triomphent… »

 

1847   Il Publie « l'Histoire des Girondins », écrite de 1843 à 47.

1848   En février Lamartine devient chef du gouvernement provisoire. En avril, il est élu triomphalement dans dix départements avec 1 600 000 voix. Pourtant, en décembre, c'est l'échec cuisant aux élections à la présidence de la république : il n'obtient que 17 910 voix face à Louis Napoléon, qui lui en obtient, cinq millions et demi.

 

1849   « Les Confidences » sont diffusées dans « la Presse », puis il publie « Raphaël ». Il fonde « le Conseiller du Peuple » qui paraîtra d'avril 1849 à fin 1851. Il est battu aux élections législatives de Mâcon en mai, mais sera élu député du Loiret en juin. En juillet il publie « Histoire de la Révolution de 1848 ».

 

1850   Première de « Toussaint Louverture » à la porte Saint-martin. Lamartine célèbre le héros qui tente d'instaurer la République des Noirs : « je suis de la couleur de ceux qu'on persécute… ».

1851   Publication des « Nouvelles confidences ».

                           ‘’     de « Histoire de la Restauration ».

1853   Publication de : « Les Visions ».

                           ‘’           « Histoire des Constituants ».

1854                  ‘’           « Histoire de la Turquie ».

1855                  ‘’           « Histoire de la Russie ».

1856   Parution de « Cours familier de littérature » qui sortira mensuellement jusqu'en 1869.

 

1860   Vente de Milly, la maison où Lamartine passa son enfance.

 

1863   Publication de « Mémoires Politiques ». Mort de sa femme Marianne.

 

1865   Publication de « Portraits et Biographies ».

 

1867   Il est frappé d'apoplexie. Il perd la raison et l'usage de la parole.

 

1869   Alphonse de Lamartine  succombe d'une seconde apoplexie le 28 février, dans un oubli presque total et après avoir vendu peu à peu tous ses biens.

 

1870   Parution posthume de « Mémoires Inédits ».

1871                   ‘’                     « Manuscrit de ma Mère ».

1873                   ‘’                     « Poésies inédites » et de « Correspondances ».

 

 

Charles-Marie Leconte De Lisle 1818-1894

 1818   Le 22 octobre, naissance à Saint Paul, dans l’île de la Réunion de Charles-René-Marie Leconte de Lisle. Son père, un ancien chirurgien militaire des armées impériales, y est devenu planteur de canne à sucre.

 

1837   Il vient poursuivre ses études en France, à Rennes. Il étudie le droit, mais abandonne très vite pour sa passion: la poésie; dès lors, sa famille lui coupe les vivres. Il dénonce l'esclavage bien que ce soit une importante source de revenu pour les siens.

1840-41  Il fonde la revue « La Variété ».

1842-43              ‘’             « Le Scorpion ».

 

1845-48  Il fréquente à Paris les « Phalanstériens », collabore à « La Phalange » et à « La Démocratie pacifique ».

 

1848   Partisan du mouvement révolutionnaire de 1848, il milite pour les idées socialistes et contre l'esclavage. Battu aux élections de 1848, il espérait tout de la révolution, dont l’échec l’accable; il ne pardonnera ni à la bourgeoisie sa victoire, ni au peuple d’accepter sa défaite.

            Il vécut longtemps de leçons particulières, de travaux non signés, de traductions, d'emprunts, de quelques prix et subsides avant de recevoir une pension, sous l'Empire, puis d'être nommé bibliothécaire adjoint au Sénat sous la IIIe République.

 

1852-58  Plusieurs publications :

                        1852    « Poèmes antiques » (précédés d'une Préface).

1855    « Poèmes et Poésies ».

1856    « Le Chemin de la Croix ».

1858    « Poésies complètes ».

 

1860   Etant l'un des chefs de file de l'école du « Parnasse », qui prônait notamment la supériorité du beau sur l'utile. Il a dès cette année des disciples comme Villiers de l'Isle-Adam, Mallarmé, Sully Prudhomme ou Hérédia.

 

Trois recueils au pessimisme latent et au style classique dominent : les « Poèmes antiques » (1852), les « Poèmes barbares » (1862) et les « Poèmes tragiques » (1884). L’énergie passionnelle, l’interprétation symbolique de la nature, le goût de la couleur et de l’exotisme, la liberté dans la fantaisie le relient au romantisme.

 

Considéré comme l'un des poètes français les plus importants du XIXe siècle, ses Poèmes antiques et leur préface (également admirés de Victor Hugo) eurent une influence qui durera plus de trente ans sur un mouvement littéraire nommé le « Parnasse » où « l'Art pour l'Art » s'y affirme, non contre tout le romantisme mais contre le romantisme fantaisiste et stérile des « Jeunes-France ». Il fut d'ailleurs surnommé le « Maître du Parnasse »

 

 

1861-85  Il fait publier de nombreuses traductions des auteurs grecs antiques dont « l'Odyssée » d'Homère ainsi que d’autres recueils et ouvrages.

            - 1861 « Idylles et Odes anacréontiques » (traduction de Théocrite).

            - 1862 « Poèmes barbares ».

            - 1866 « Le Parnasse contemporain » (ouvrage collectif, recueil de vers nouveaux, 1er volume).

                        « L'Iliade » (traduction d'Homère).

            - 1867 « L'Odyssée » (traduction d'Homère).

            - 1868 « Hymnes homériques » (traduction).

            - 1869 « Hymnes orphiques » (traduction d'Hésiode).

            - 1870 « Catéchisme populaire républicain ».

            - 1871 « Le Parnasse contemporain » (2ème volume).

                        « Histoire populaire de la Révolution française ».

                        « Le Sacre de Paris ».

                        « Le Soir d'une bataille ».

                        « Histoire populaire du christianisme ».

            - 1872 « Poèmes barbares » (nouvelle édition augmentée des « Poésies barbares »).

                        Traduction des « Œuvres complètes d'Eschyle ».

            - 1873 Traduction des « Œuvres d'Horace ».

                        « Les Erynnies » (drame, d'après Eschyle).

            - 1876 « Histoire du Moyen Âge ».

                        « Le Parnasse contemporain » (3ème volume).

                        « Poèmes tragiques ».

                        « Les Éolides » (poème symphonique de César Franck, d'après Leconte de Lisle).

            - 1877 Traduction des « Œuvres complètes de Sophocle ».

            - 1885 Traduction des « Œuvres complètes d'Euripide ».

            - 1887 « L'Apollonide » (drame, d'après Euripide

           

1887   Il succède à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo, dont il avait été jadis l'un des protégés. Sur la fin de sa vie, il acquiert la réputation d'être un poète classique et semi-officiel au pessimisme latent.

 

1894   Leconte De Lisle décède, honoré par la IIIe République, dont il avait salué l'avènement aux lendemains de la Commune. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, à Paris.

Ses restes mortuaires seront transférés au cimetière marin de Saint-Paul en 1977, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le « Manchy » et « Si l'Aurore ».

 

1895   Publication posthume de « Derniers Poèmes » et de « Poètes contemporains » (études sur Béranger, Lamartine, Hugo, Vigny, Barbier).

 

1910   Publication posthume de « Contes en prose ».

 

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